Intervention militaire en Libye : Kadhafi dénonce les frappes aériennes de l'OTAN

Publié le 24 juin 2011
Dans un message audio diffusé mercredi 23 juin, le colonel Kadhafi accuse les États de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) d'être des meurtriers qui tuent « nos enfants et nos petits enfants ».

Situation au 15 juin 2011 :
Villes sous le contrôle des forces pro-Kadhafi
Villes sous le contrôle des forces anti-Kadhafi
Combats en cours / situation incertaine

L'alliance atlantique a reconnu qu'une frappe aérienne avait fait des victimes civiles dimanche dernier. Mike Bracken, un porte-parole de l'OTAN, a expliqué que l'incident était le résultat d'une défaillance du système d'armes. Une autre attaque a touché des véhicules rebelles le vendredi précédent et, pour le porte-parole, il s'agissait cette fois-ci d'une erreur d'identité.

Mouammar Kadhafi promet, dans son dernier message, de poursuivre les combats. Ces déclarations interviennent alors que la France et le Royaume-Uni rejettent les appels de l'Italie à une suspension des opérations militaires. Franco Frattini, ministre italien des Affaires étrangères, a en effet plaidé en faveur de la mise en place d'un corridor humanitaire afin de faciliter l'approvisionnement de la population qui, dit-il, vit dans des conditions dramatiques.

En réponse à cette proposition, la France reste sur sa position. Bernard Valero, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, affirme au contraire que la coalition doit intensifier la pression contre Mouammar Kadhafi. Paris estime que toute pause permettra au dirigeant libyen de gagner du temps et de se réorganiser, thèse que partage le Royaume-Uni.

La stratégie à adopter en Libye divise. La Ligue arabe, elle, suggère un autre plan. L'ex secrétaire générale de la Ligue, Amr Moussa, cité par le quotidien britannique The Guardian, appelle à un cessez-le-feu et estime qu'il est temps de trouver une solution politique.

C'est dans ce contexte de confusion que le Danemark a reconnu le Conseil national de transition de Benghazi.

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