Peter Coti, contributeur de Wikinews anglophone, a interviewé Brittany Phelps, présidente du United States Pirate Party (USPP, Parti pirate des États-Unis). Elle a parlé de son travail et de ses objectifs.
Cet article est une interview accordée par Brittany Phelps à Peter Coti, le 3 mai 2010.
Dans cette interview, les liens internes redirigent vers des articles de Wikipédia. Les questions et les réponses n'engagent que les protagonistes.
Peter Coti : Qui êtes-vous et que faites-vous ?
Brittany Phelps : Depuis trois mois je suis présidente du Parti pirate aux États-Unis. D'une manière générale, je dirige et supervise les activités de l'USPP. Pour le moment, ma tâche la plus difficile est d'organiser les partis locaux des différents États à travers les États-Unis. Sans eux, le parti national ne représente presque rien.
Peter Coti : Qu'est-ce que le Parti pirate ?
Brittany Phelps : Le Parti pirate des États-Unis est un parti relativement nouveau aux États-Unis. Il vit présentement un regain après avoir été fondé il y a quelques années. Nous sommes similaires en nature aux différents partis pirates dans le monde quoique nous différons un peu sur la plateforme et la formation.
Peter Coti : Quels sont les objectifs du Parti pirate ?
Brittany Phelps : Nous nous engageons à protéger les droits des Américains en matière de vie privée, de liberté d'information, de la réforme des brevets et des systèmes de droit d'auteur, et d'assurer la transparence au niveau du gouvernement.
Peter Coti : Quelles sont les choses que vous voudriez personnellement changer au niveau du gouvernement ?
Brittany Phelps : Il y a beaucoup de choses importantes que je pourrais apporter en ce qui concerne les changements au niveau du gouvernement, mais je vais me limiter à mes trois préoccupations principales : transparence, vie privée et réforme du système électoral. Premièrement, la transparence est requise de la part du gouvernement dans toutes les situations sauf les sensibles. Le président Obama semble d'abord être prometteur à ce chapitre, mais encore et encore, depuis qu'il est entré en fonction, il a prouvé que les espoirs était mal fondés. L'ACTA ne se soumet pas aux demandes de FOIA, il n'y a pas plus de lumière faite sur les techniques de torture et de nombreux projets de loi, le plus mémorable étant la réforme récente des soins de santé, ne sont pas mis en lumière pour le nombre de jours promis -- en quoi est-ce transparent ?
Ma seconde préoccupation, la vie privée, est rabaissé très simplement -- avec la technologie qui se développe, la capacité d'envahir la vie privée des citoyens de développe aussi pour des intentions et menace potentiellement la sécurité. Cette façon de faire est loin d'être effectif dans sa fonction proposée. Nous devrions prendre le temps de trouver des façons de faire qui réduisent le crime sans envahir la vie privée des citoyens respectueux de la loi. Ne pas le faire est traiter tous les Américains comme des criminels sans procès.
Et, troisièmement, la réforme du système électoral. Bien que n'étant pas un élément de notre plate-forme, c'est un défi auquel le Parti pirate des États-Unis devra bientôt faire face. C'est une idée qui date que les États-Unis ont deux partis politiques et que c'est comme ça, fin de l'histoire. Je ne peux pas m'empêcher de demander à ces personnes : pensez-vous que le pays a été fondé par ces deux partis seulement ? Nous sommes une nation composée de plusieurs personnes avec plusieurs idées et plusieurs opinions. Essayer et simplifier cela à une dichotomie noire et blanche rend un mauvais service à la nation et à ces citoyens. Il y a des niveaux de gris.
Peter Coti : Comment avez-vous pu participer au Parti pirate ?
Brittany Phelps : Je me suis impliqué à l'automne passée après avoir entendu le succès de nos homologues européens dans leurs élections. J'étais certain que quelqu'un avait débuté un parti pirate aux États-Unis, mais je fut surpris que je n'en avais pas déjà entendu parler, donc j'ai cherché pour le trouver. Et voilà où j'en suis.
Peter Coti : Pensez-vous avoir une chance contre d'autres partis ?
Brittany Phelps : Je ne me fais pas beaucoup d'illusions, cela va être difficile, mais je suis convaincue que nous avons la capacité de le faire, oui. En fait, je suis prête à relever le défi.
Peter Coti : Si vous pouviez changer quelque chose immédiatement au niveau du gouvernement, quelle serait-elle ?
Brittany Phelps : Je pense que si j'avais l'occasion de changer quelque chose, ce serait une des trois dont j'ai parlé à la cinquième question. Je penche vers l'accès aux élections considérant l'impact immédiat que cela aurait pour le Parti pirate des États-Unis et les autres partis similaires, mais la transparence et la vie privée seraient des prétendants très proches.
Peter Coti : Quelque chose à ajouter ?
Brittany Phelps : Nous avons justement aujourd'hui lancé un nouveau site web dans le but de relancer le mouvement aux États-Unis, donc j'invite tous ceux qui lisent ceci de se rendre sur notre site web et d'y jeter un regard. Merci de m'avoir lu.