Irak : controverses autour de la condamnation à mort de Tarek Aziz
Publié le 18 novembre 2010
La condamnation à mort, le 27 octobre dernier de l'ancien vice-premier ministre irakien, Tarek Aziz, a suscité une vive polémique internationale. Parmi les voix qui se sont élevée, figure celle de la Russie dont ses dirigeants, ont vertement critiqué cette décisions. « Une peine extrêmement cruelle » estime Sergeï Lavrov, ministre des affaires étrangères russes. « À mon sens, cela ne contribuera guère à améliorer l'atmosphère en Irak qui a grand besoin d'une réconciliation nationale. Je pense que la peine est trop sévère. » a-t-il ajouté non sans rappeler que l'Union Européenne avait aussi demandé de ne pas exécuter la sentence..
Ceci « est pour détourner l'attention des exactions commises par les États-Unis en Irak », confie Konstantin Kossatchev, président du comité de la Douma[1] pour les affaires internationales. « La peine de mort prononcée contre Tarek Aziz peu après la publication des documents susceptibles de ternir l'image des États-Unis et de leurs alliés est une tentative de détourner l'attention internationale des informations publiées sur Internet », lance-t-il.
En outre, l'ONU a rappelé son hostilité face à la peine de mort. « Dans ce cas concret, comme dans tous les autres, nous souhaitons que la peine de mort ne soit pas appliquée » a annoncé son porte-parole, Martin Nesirky.
- ↑ Chambre basse du parlement russe.
Sources
- ((fr)) – « Tarek Aziz: la pendaison pour détourner l'attention des abus US (député russe) ». RIA Novosti, 2 novembre 2010.
- ((fr)) – « Tarek Aziz condamné à mort: une sentence cruelle (Lavrov) ». RIA Novosti, 28 octobre 2010.
- ((fr)) – « L'ONU condamne la décision d'exécuter Tarek Aziz (officiel) ». RIA Novosti, 27 octobre 2010.