Irak : résultats controversés de la présence américaine

Publié le 20 août 2009
Les derniers attentats terroristes en Irak sont un signal aux Américains pour leur montrer qu'ils ne sont arrivés à rien dans ce pays, a estimé jeudi Irina Zviaguilskaïa, vice-présidente du Centre d'études politiques et stratégiques (Russie), dans une interview à RIA Novosti.

« Tout d'abord, les extrémistes veulent montrer que les États-Unis n'ont rien obtenu depuis toutes ces années qu'ils se trouvent en Irak, et que même l'idée de passage de certaines fonctions sécuritaires aux autorités locales ne travaille pas finalement », a constaté l'experte.

« Ensuite, il suffit d'observer la situation politique générale dans le pays pour constater qu'il n'y a pas de consensus interethnique en Irak, alors que la guerre n'a fait qu'exacerber encore plus les contradictions interconfessionnelles. Bref, il s'agit d'une guerre de tous contre tous », a poursuivi Mme Zviaguilskaïa.

« Auparavant, en gouvernant totalitaire, Saddam Hussein avait fermé l'accès du pouvoir aux chiites et aux Kurdes, mais la situation a complètement changé par la suite. Le nouveau régime ne peut se vanter de contrôler l'ensemble de la société, comme cela avait été le cas sous Saddam. Le principal maintenant est d'essayer de trouver une plateforme de rapprochement entre différentes parties de la société irakienne, ce qui constituerait sans doute le pas essentiel dans la voie du règlement irakien », a conclu l'expert.


Cet article reprend la totalité ou des extraits de la dépêche de l'agence de presse RIA Novosti intitulée
«  Irak: résultat nul de la présence américaine (expert) » datée du 20 août 2009.

Sources