Iran : le réalisateur Mohammad Rasoulof autorisé à quitter le pays

Publié le 18 mai 2011
Les autorités iraniennes ont mis fin à l'interdiction de voyager qui touchait le réalisateur Mohammad Rasoulof, dont un film a été projeté la semaine dernière au Festival de Cannes. « Heureusement […], les autorités culturelles et officielles ont décidé de lever les obstacles l'empêchant de voyager hors du pays et de participer au festival de Cannes », à déclaré Me Mirza-Zadeh, son avocat.

Le cinéaste, qui a soutenu la candidature de l'opposant Mir Hossein Moussavi à la présidentielle de 2009, a été arrêté en mars 2010 au même moment que son confrère Jafar Panahi, actuellement assigné à résidence. Inculpés « d'actes et de propagande hostiles » à la République islamique, tous les deux ont été condamnés en décembre à six ans de prison, peine assortie d'une interdiction de produire des films pendant 20 ans. Ayant fait appel, les deux hommes avaient été remis en liberté conditionnelle avec l'interdiction de quitter le territoire iranien.

Sélectionné dans la catégorie Un certain regard, son film Bé Omid é Didar (Au revoir), a été présenté le 13 mai. Il raconte l'histoire d'une jeune avocate de Téhéran en quête d'un visa pour quitter le pays et été réalisé dans des conditions semi-clandestines.

Né en 1973, Mohammad Rasoulof a réalisé six courts métrages avant son premier long métrage The Twilight en 2002. Ont suivi La vie sur l'eau, sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes, en 2005, La Parabole (2008), documentaire sur l'ingéniosité des Iraniens pour capter les chaînes étrangères interdites, puis The White Meadows (2009).

Sources