Iran : nouveau tir de missile sur fond de tension avec l'Occident

Publié le 17 décembre 2009
L'Iran annonce avoir testé une version améliorée de son missile de moyenne portée, le Sejil 2, alors que les tensions persistent avec l'Occident concernant son programme nucléaire.

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Les médias officiels iraniens ont diffusé une vidéo du lancement du missile Sejil 2 hier, qualifiant l'essai de succès. Le ministre iranien de la Défense, Ahmad Vahidi, a affirmé que le tir de ce missile s'inscrivait « dans le cadre des efforts de l'Iran pour développer ses capacités dissuasives ».

« Construit par des scientifiques iraniens, le Sejil 2 est un missile à deux étages, d'une portée de 2 000 km, hautement manœuvrable, que l'on peut tirer plus rapidement que la version précédente », a ajouté M. Vahidi.

L'essai est survenu alors que le bras de fer se poursuit entre les pays occidentaux et l'Iran au sujet de son programme nucléaire qui, aux yeux de l'Occident, pourrait permettre à Téhéran de se doter de l'arme nucléaire.

En octobre, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a proposé à l'Iran d'envoyer en Russie 70 % de ses stocks d'uranium faiblement enrichi à 3,5 % afin qu'il y soit enrichi à un peu moins de 20 %. Cet uranium serait ensuite envoyé en France avant d'être restitué à l'Iran sous forme de combustible utilisable par son réacteur de recherche. Le directeur de l'Organisation de l'énergie atomique iranienne, Ali-Akbar Salehi, a répondu que son pays préfèrerait se procurer de l'uranium enrichi par l'intermédiaire de l'AIEA, mais ne pouvait pas se permettre d'attendre aussi longtemps.

Le président américain Barack Obama a déclaré que les États-Unis n'attendraient pas indéfiniment le bon vouloir de l'Iran sur l’offre de l'AIEA. Selon le porte-parole du Conseil national de sécurité (NSC), Michael Hammer, le tir de missiles va renforcer « la détermination de la communauté internationale pour que l'Iran réponde des manquements répétés à ses obligations relatives à son programme nucléaire ». « C'est une raison de plus de prendre de nouvelles sanctions contre l'Iran », a dit, de son côté, le Premier ministre britannique Gordon Brown.

L'essai de missile est survenu au lendemain de l'adoption par la Chambre des représentants d'une loi permettant au président américain de sanctionner les entreprises exportant de l'essence vers l'Iran. Si ce pays est riche en pétrole, il n'est doté que d'une seule raffinerie, ce qui force Téhéran à importer une quantité d'essence conséquente.

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