José Manuel Barroso espère des « développements positifs » sur le dossier tibétain

Publié le 25 avril 2008
José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, en visite diplomatique en Chine, a souhaité, lors d'un entretien avec le Premier ministre chinois Wen Jiabao à Pékin, des « développements positifs bientôt » sur le dossier du Tibet.

Portrait de José Manuel Barroso en 2007.

Accompagné de neuf commissaires européens, José Manuel Barroso avait prévu de longue date cette visite de deux jours, initialement dans le but de parler d'économie et d'environnement. Au vu des circonstances, les questions sensibles de la crise tibétaine et des droits de l'Homme ont pris le pas et sont devenus les thèmes principaux des rencontres. Jeudi déjà, Benita Ferrero-Waldner, la commissaire européenne aux Relations extérieures, avait appelé le gouvernement chinois à engager « un dialogue constructif et substantiel » avec le dalaï-lama, ce à quoi la Chine a répondu que le Tibet était une question intérieure.

Après avoir confirmé que l'Union européenne « est attachée à l'intégrité territoriale et à la souveraineté de la Chine », incluant le Tibet comme partie intégrante de la Chine et confirmant l'opposition de l'UE à l'indépendance du Tibet, José Manuel Barroso a qualifié ses échanges avec Wen Jiabao d'« ouverts et francs sur le Tibet ».

Sur le sujet des jeux Olympiques d'été de 2008 de Pékin, le président de la Commission européenne ne s'est pas exprimé sur un éventuel boycott de la cérémonie d'ouverture de la part de certains dirigeants européens, tout en se déclarant personnellement opposé à cette idée. Plusieurs personnalités politiques européennes, dont le président français Nicolas Sarkozy, avaient suggéré la possibilité d'un tel boycott pour faire pression sur la Chine sur la question tibétaine.

Plusieurs réunions entre des ministres chinois et les commissaires européens ont également eu lieu, permettant, selon le communiqué du Premier ministre chinois, d'obtenir un consensus sur un certain nombre de sujets, ce « qui pose de bonnes bases pour les discussions d'aujourd'hui ». Une déclaration commune devrait clore cette première rencontre d'exécutif à exécutif entre la Chine et l'Union européenne.

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