Koizumi convoque des élections anticipées au Japon

Publié le 15 août 2005
Le premier ministre japonais, Jun'ichirō Koizumi, a dissous ce lundi la Chambre des représentants, la chambre basse de la Diète (le Parlement bicaméral japonais), lieu d'origine de la loi polémique qui aurait pu privatiser le service postal, qui est à ses yeux aujourd'hui la banque majeure du pays, avec un fonds de 3 milliards de dollars.

Jun'ichirō Koizumi

L'échec de Koizumi sur ce vote – ce lundi 9 à 13:00 (04:00 UTC) et dont les résultats furent 125 contre, 108 pour, 1 abstention et 2 absences intentionnelles - peut se lire comme une rebellion à l'intérieur du propre parti du premier ministre, le Parti libéral démocrate (PLD), à la Chambre des représentants, mais 22 des parlementaires de ce parti ont voté contre.

Koizumi était sûr que la privatisation du service postal, qui aurait conduit à la création d'une des banques majeures du monde, aurait « revitalisé » l'économie japonaise. Le premier ministre avait aussi affirmé que la commercialisation du service postal serait le cœur de sa politique et avait menacé de dissoudre le parlement et de convoquer des élections anticipées si elle était rejetée, ce qui est effectivement arrivé.

La division du parti de Koizumi pourrait le forcer à passer le pouvoir, qui passerait peut-être aux mains du Parti Democrate du Japon, lequel parait refuser beaucoup des réformes proposées par l'actuel premier ministre.

Le calendrier électoral sera annoncé le 30 août prochain et les élections se feront approximativement le 11 septembre.

Sources