L'Union européenne et la Serbie signent un accord d'association

Publié le 30 avril 2008
Un Accord de stabilisation et d'association (ASA), première étape avant une candidature à l'adhésion, a été signé mardi à Luxembourg entre l'Union européenne et la Serbie, représentée par Bozidar Djelic, vice-Premier ministre serbe pour l'intégration européenne en présence du président Boris Tadic. Cet accord, permet une facilitation des échanges commerciaux et l'accès libre des produits serbes au marché européen ainsi qu'une libéralisation dans l'octroi des visas.

Signé par Dimitrij Rupel, le ministre des affaires étrangères slovène dont le pays préside actuellement l'Union européenne et Olli Rehn, le commissaire européen à l'élargissement, ce document a été bloqué pendant plusieurs semaines à la suite de la demande de la Belgique et des Pays-Bas d0un durcissement de la politique serbe envers les criminels de guerre toujours recherchés par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY). Finalement, le document ne sera pas ratifié par les pays membres qui ne verseront aucune aide à la Serbie tant que sa collaboration avec le TPIY ne sera pas jugée satisfaisante.

L'Union européenne espère de son côté que cet accord permettra aux réformateurs pro-occidentaux proches du président Boris Tadic de l'emporter lors des législatives qui doivent se dérouler dans deux semaines et lors desquelles la question européenne sera au centre des débats. Les nationalistes, opposés à toute idée d'adhésion, sont actuellement favoris des sondages, en particulier à la suite de la reconnaissance par la plupart des gouvernement européens de l'indépendance du Kosovo. Le premier ministre nationaliste Vojislav Kostunica a jugé la signature de l'accord « inconstitutionnelle, contraire aux intérêts de l'État, illégale et illégitime » et a promis son annulation immédiate en cas de victoire de son camp.

Lors de la cérémonie liée à cette signature, éles ministres européens des Affaires étrangères de l'UE se sont également prononcés en faveur de la conclusion d'un accord semblable avec la Bosnie, alors que l'idée d'un partenariat stratégique avec la Russie reste un motif de discorde, en particulier avec l'opposition formelle de la Lituanie à tout type de rapprochement.

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