L'amende infligée au DAL suscite des réactions dans l'opposition

Publié le 25 novembre 2008
À la suite de la condamnation par le tribunal de police de Paris de l'association Droit au logement (DAL) d'une amende de 12 000 euros pour avoir dressé un campement rue de la Banque à Paris en 2007, de nombreuses voix de l'opposition se sont fait entendre pour exprimer leur colère face à cette condamnation.

Tentes des Enfants de Don Quichotte

Ainsi Martin Hirsch haut commissaire aux Solidarités actives a conseillé à l'État de « passer l'éponge. On ne met pas à genoux des associations en les condamnant à des amendes parce qu'elles ont fait ce type d'actions. Je plaiderai pour que, soit l'État ne demande pas le produit de ces amendes, soit passe l'éponge, mais ça ne me paraîtrait pas normal qu'on aille leur demander l'argent. Il faudrait que l'argent soit consacré à aider les familles, plutôt que l'État. J'en fais partie, mais je ne peux pas le décider tout seul, mais c'est ma position et je la défendrai mordicus. Pour moi, vous ne m'ôterez pas de l'idée que ces modes d'actions d'un certain nombre d'associations sont nécessaires ».

De même, le PCF a marqué son désaccord dans un communiqué de presse : « Incapable de répondre à l'une des revendications les plus légitimes qui soit, celle de se loger dans la dignité, le gouvernement choisit la voie de la criminalisation de l'action citoyenne en portant plainte contre le DAL. Il s'agit de masquer son échec notoire dans ce domaine » et en publiant une vidéo humoristique sur le sujet [1].

Jacques Bouteau, des verts, a, quant à lui, déclaré « Il y a quelque chose de profondément choquant à cette décision judiciaire, qui intervient au lendemain du décès d'un SDF dans le bois de Vincennes, et alors que c'est l'ensemble des sans-logis qui se prépare à affronter l'hiver ».

Christine Boutin ministre du travail a déclaré quant à elle « Je n'ai pas à m'en réjouir, je n'ai même pas à le commenter (cette décision), d'autant plus que je crois savoir que le DAL va faire appel (...). Il s'agit d'une action en justice de la préfecture de police de Paris pour des questions d'ordre public ».

Une autre association Les Enfants de Don Quichotte s'est vue confisquer sa tente.

Notes

Sources