L'intervention militaire en Afghanistan peu soutenue

Publié le 24 février 2011
Selon un sondage Ifop paru le 23 février dans le quotidien L'Humanité, le soutien à l'intervention militaire en Afghanistan est en net recul aux États-Unis, avec 50 % d'avis positifs, soit 7 points de moins par rapport à août 2009. D'autre part, 14 % des personnes interrogées s'y déclarent « tout à fait favorables » et 19 % « tout à fait opposées ». En France, l'approbation de l'intervention militaire est quasi-stable à 28 % (- 1 %) par rapport à une enquête similaire effectuée en juillet 2010. Le taux d'approbation était encore de 36 % en août 2009, très loin des 55 % d'avis favorables enregistrés en France en octobre 2001, au début du conflit. Les personnes interrogées sont 4 % à se dire « tout à fait favorables » et 26 % « tout à fait opposées » à l'intervention.

Seuls 28 % des Français approuvent l'intervention militaire internationale en Afghanistan, contre 50 % des Américains.

Des deux côtés de l'Océan Atlantique, une très forte majorité des personnes interrogées souligne le risque d'enlisement (88 % en France, 85 % aux États-Unis). En France, elles ne sont que 44 % à penser que la présence militaire étrangère « est nécessaire pour lutter contre le terrorisme international ». Une opinion qui reste en revanche majoritaire aux États-Unis, où 60 % des personnes interrogées répondent positivement à cette question. Globalement, les femmes (81 %) sont nettement plus opposées que les hommes (63 %), mais les opinions favorables ne l'emportent dans aucune catégorie (âge, profession, région, proximité politique). Par ailleurs, l'électorat UMP[1], pourtant le plus favorable à cette opération, exprime son rejet à la majorité (55 % contre, 41 % pour).

Quelque 150 000 soldats étrangers, dont près de 100 000 Américains et 4 000 Français, sont actuellement déployés au sein de la coalition internationale en Afghanistan sous commandement de l'OTAN[2]. L'Humanité affirme vouloir relancer dans son édition de mercredi le débat sur la présence de l'armée française et de ses alliés en Afghanistan, quatre jours après la mort d'un chasseur alpin, le 54e soldat du contingent tué au cours du conflit.

Notes

Voir aussi

Sources