La Suisse est un pays non-fumeur

Publié le 3 mai 2010
Depuis samedi 1er mai, il est interdit de fumer en Suisse dans les lieux publics et au travail. La loi fédérale sur la protection contre la fumée passive est en effet entrée en vigueur pour appuyer les différentes lois cantonales déjà prises en ce sens ; en Suisse romande, seul le canton du Jura sera impacté, tous les autres cantons ayant déjà interdit la cigarette dans les lieux publics avec le soutien de Gastrosuisse, qui craint tout de même l'arrivée de règles encore plus contraignantes dans le futur.

L'interdiction de fumer dans les lieux publics est entrée en vigueur en Suisse.

À l'exception des cantons ayant adopté des règlement plus sévères, les bars et restaurants sont donc maintenant non fumeurs, sauf pour ceux dont la surface ne dépasse pas 80 m², qui sont équipés d'un système de ventilation et qui sont clairement identifiés comme étant fumeurs. La loi prévoit également la possibilité d'installer des fumoirs où le service ne peut être assuré que par des employés ayant donnés leur accord.

Les habitudes de consommation vont donc changer pour les habitués des cantons de Schaffhouse, d'Appenzell Rhodes-Intérieures, d'Argovie et de Lucerne, qui ne connaissaient encore aucune restriction. Dans la partie francophone du pays, seul le canton du Jura va devoir s'adapter, ayant toujours refusé de mettre en place des mesures contre le tabagisme passif. Cette loi ne semble cependant pas faire trop de vagues : jusqu'alors, seules deux demandes d'établissements répondant aux critères permettant de rester fumeurs ont été reçues par les autorités cantonales.

De son côté, Klaus Künzli, président de la fédération de l'industrie hôtelière Gastrosuisse, a rappelé dans un entretien que son organisation soutient cette loi, tout en redoutant l'entrée en vigueur de mesures encore plus contraignantes dans le futur. Il combat en particulier l'initiative populaire lancée par la Ligue pulmonaire suisse contre le tabagisme passif qui demande une interdiction absolue de fumer en public.

Sources