La pression internationale s'accentue sur la Syrie : la Russie presse el-Assad

Publié le 8 octobre 2011
L'Union européenne a aujourd'hui condamné « avec la plus grande fermeté » l'assassinat du dirigeant de l'opposition kurde, Mechaal Tamo, vendredi, ainsi que le tabassage de l'opposant et ancien député Riad Seif, s'inquiétant une fois de plus de la répression face aux protestations qui font rage dans le pays.

Représentation du conflit syrien par Carlos Latuff.

« La mort de M. Tamo fait suite à plusieurs assassinats ciblés dans les jours précédents, qui sont tout à fait inacceptables. Ces crimes renforcent les inquiétudes de l'Union européenne quant à la situation en Syrie », a annoncé un communiqué de Catherine Ashton, la chef de la diplomatie européenne. « Tous les responsables et complices de ces crimes devront être tenus responsables », poursuit-elle, condamnant « la brutale répression ainsi que tous les actes favorisant les conflits interethniques et interconfessionnels » en Syrie.

La Maison-Blanche n'est pas en reste et a elle fustigé les récentes violences dès hier, appelant le président el-Assad a quitter le pouvoir « maintenant », estimant que la situation est « très dangereuse ».

Le pouvoir en place depuis onze ans est de plus en plus isolé sur la scène internationale : Moscou, allié traditionnel de Damas, estime désormais que le régime syrien doit faire des réformes ou partir, même si la Russie maintient son refus à toute ingérence.

« Nous travaillons activement avec les dirigeants syriens pour qu'ils procèdent aux réformes indispensables. S'ils ne sont pas capables de mener ces réformes, ils doivent partir », a déclaré le président russe Dmitri Medvedev lors d'une réunion du Conseil de sécurité russe. « Mais c'est au peuple et au régime syrien de décider cela, et non pas à l'OTAN ou à certains pays européens », a-t-il ajouté, précisant qu'il continuerait de bloquer à l'ONU « des sanctions visant à déboucher sur des changements de régime ».

Ces déclarations surviennent quelques jours après le veto de la Russie et de la Chine, toutes deux membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, à un projet de résolution portant sur la répression des manifestations en Syrie. Les pays ayant présenté mardi un projet de « mesures ciblées » contre le régime ont vivement désapprouvé la décision de la Russie et de la Chine, rappelant que, selon l'ONU, la répression des contestations par le régime de Damas a tué plus de 2 700 personnes depuis mars dernier.

Sources


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