Le "Turkmenbachi" est mort : le Turkménistan perd son dictateur

Publié le 21 décembre 2006
Saparmyrat Nyýazow [1], président à vie du Turkménistan qu'il dirigeait depuis 1985 (bien avant l'indépendance de cette ancienne république de l'URSS en 1991), est mort dans la nuit de mercredi à jeudi d'un arrêt cardiaque. Se faisant appeler « Turkmenbachi » (père des Turkmènes), Saparmyrat Nyýazow, qui occupait les postes de président, Premier ministre, chef des armées et leader du Parti démocratique, l'unique formation politique existant officiellement dans le pays, avait construit un véritable culte de la personnalité autour de lui. La question de sa succession n'ayant jamais été abordée du vivant de l'autocrate, les observateurs spéculent sur son remplacement par le vice-Premier ministre Kourbangouli Berdimoukhamedov, qui a été chargé aujourd'hui de la commission d'organisation des obsèques du défunt, en raison d'une « tradition » du régime soviétique (S. Nyýazow avait été Premier secrétaire du Parti communiste turkmène au temps de l'URSS).

Carte du Turkménistan

Kofi Annan, secrétaire général de l'ONU en fin de mandat, a envoyé ses condoléances en indiquant : « Le président Niyazov a fait des contributions importantes aux processus de paix soutenus par les Nations Unies au Tadjikistan et en Afghanistan. »

Notes

Sources