Le « oui » l'emporte au référendum luxembourgeois sur la Constitution européenne
Publié le 10 juillet 2005
Le Grand-duché du Luxembourg a adopté le Traité constitutionel européen avec 56,52% de « oui » contre 43,48% de « non ». Il devient ainsi le 13e pays a adopter la Constitution et le second (après l'Espagne) à l'approuver par référendum. Mais c'est surtout la première nation qui organise un référendum après les « non » français et néerlandais.
On s'attendait pourtant à un écart plus serré dans ce petit pays où 35% des résidents sont étrangers et dans lequel plusieurs dizaines de milliers de Français, Allemands et Belges viennent travailler tous les jours. Néanmoins, on remarque une « bande du non » à la frontière française : de Pétange à Rumelange, sept communes ont voté majoritairement « non » alors qu'a part deux petites communes le reste du pays s'est montré favorable au traité. La capitale et ses environs ont par exemple largement dépassé la moyenne nationale avec un « oui » entre 60 et 65%.
Ce référendum, accueilli par l'UE comme un bol d'air et qui redonne une chance au traité constitutionnel aura surtout été une victoire personnelle pour Jean-Claude Juncker qui s'est beaucoup engagé dans la campagne et avait laissé entendre qu'il démissionnerait en cas de victoire du « non ». Il s'est d'ailleurs réjoui de cette victoire en remerciant le « petit pays » qui est néanmoins une « grande nation ». « La Constitution européenne n'est pas morte » a-t-il également lancé aux journalistes.
M.Barroso quant à lui, a déclaré sa « grande satisfaction », « C'est un signal fort car cela signifie qu'une majorité des États membres [13 sur 25] considère que le Traité constitutionnel répond à leurs attentes en ouvrant la voie à une Europe plus démocratique, plus transparente, plus efficace et plus forte sur la scène mondiale » indique un communiqué.