Le Frère André est canonisé

Publié le 17 octobre 2010
Ce dimanche, le Frère André, un religieux québécois de l'Église catholique, fut canonisé par le pape Benoît XVI. On lui a attribué deux guérisons miraculeuses. C'est le premier homme Québécois à devenir un saint. La première femme québécoise à être nommée sainte est Marguerite d'Youville, la fondatrice des Sœurs de la Charité, qui a été canonisée par le pape Jean-Paul II en 1990. Le pape lut une présentation de Frère André en français rappelant ses origines humbles et son statut d'orphelin. « Puisse l'exemple du frère André inspirer la vie chrétienne canadienne » a déclaré l'évêque de Rome.

Le frère André deviendra le saint André Bessette alors que le pape Benoît XVI procèdera à sa canonisation à Rome ce dimanche.
Plus de 1 000 personnes étaient rassemblées à l'oratoire Saint-Joseph fondée par le Frère André pour assister à une rediffusion de la cérémonie de canonisation.

C'est 5 000 Canadiens qui étaient attendus à Rome pour la canonisation de Frère André dans la basilique Saint-Pierre. Il est à noter que cinq autres religieux de différents endroits dans le monde (Australie, Espagne, Italie et Pologne) furent aussi canonisés au même moment. Au total, ce sont des dizaines de milliers de pèlerins qui étaient rassemblés devant la basilique pour la cérémonie de canonisation. La cérémonie était constituée d'une messe catholique romaine classique où le rite de canonisation a été inséré entre la Kyrie eléison et le Gloria. À Montréal, plus de 1 000 croyants étaient rassemblés à l'oratoire pour assister à une rediffusion sur écran géant de la cérémonie de canonisation. Au moment où le pape a déclaré que le frère André était un saint, la foule de l'oratoire s'est levée dans les applaudissements. « C'était comme si on avait gagné la coupe Stanley[1] », a déclaré Jacques Gauthier, l'animateur d'une émission télévisée religieuse.

Le théologien Alain Faucher croit que la canonisation de Frère André pourrait entraîner la création d'œuvres d'actions sociales. Sa canonisation pourrait réveiller le désir de faire le bien autour d'eux chez certaines personnes. « Et des gens se diront qu'il est possible qu'il y ait encore de bonnes personnes chez les catholiques à une époque où l'on dénonce des scandales de toute sorte à cause de religieux ou de prêtres. L'histoire du frère André sera comme un caillou dans le soulier pour rappeler que des gens peuvent faire du bien autour d'eux au nom de leur foi » a déclaré Alain Faucher.

Le Frère André, Alfred Bessette de son vrai nom, est le fondateur de l'Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal à Montréal. Il s'est joint à la congrégation de Sainte-Croix en tant que frère en 1870. C'est alors qu'il pris le nom sous lequel il est connu de Frère André. Les guérisons qui lui ont été attribuées ont été effectuées à côté de ses tâches ordinaires qui étaient de faire le ménage, de porter le courrier, d'être le barbier et d'être l'infirmier pour les élèves. Ce sont des gens qui venaient le voir pour qu'il prie pour eux. Le Frère André leur remettait une médaille de Saint Joseph et un peu d'huile qui brûle devant la statue de Saint Joseph en leur demandant de s'en frictionner. Certaines personnes ont affirmé avoir été guéries ainsi. Il fut nommé bienheureux en 1982 alors qu'une guérison miraculeuse lui avait été attribuée. Cependant, une seconde guérison miraculeuse lui a été attribuée après sa béatification, ce qui a permis de le canoniser aujourd'hui. Une enquête réalisée en collaboration entre Léger-Marketing et Le Devoir a montré que 35% des Québécois croient aux guérisons miraculeuses du frère André.

Notes

Sources