Le gouvernement chilien signe un accord avec Microsoft

Publié le 29 juillet 2007
Le 9 mai 2007, Alejandro Ferreiro Yazigi, ministre chilien de l'économie a signé un accord avec Hernán Orellana Hurtado, représentant de Microsoft Chili, et Craig James Mundie, responsable des recherches et de la stratégie auprès de Microsoft.

Sénat du Chili

Alejandro Ferreiro, ministre de l'économie a présenté sur le site internet le plan numérique pour la période 2007-2010. Les trois points principaux consistent en :

  • la continuation à utiliser les technologies de l'information ;
  • une politique technologique concernant notamment la sécurité informatique, l'interopérabilité et la propriété intellectuelle ;
  • un développement de l'industrie informatique.

Le contexte

 
Relief du Chili.

L'accord conclu le 9 mai 2007 est plutôt passé inaperçu. Ce n'est que lors de la 36e session du Sénat, le 18 juillet, que le sénateur Alejandro Navarro aborda le sujet devant le Parlement. Le parlementaire rapporta qu'il a contacté le ministère de l'économie et qu'il a reçu deux documents : un plan de Microsoft pour le bicentenaire du Chili et un autre contenant l'accord cadre du 9 mai. Il affirme aussi qu'il a calculé le montant des licences versé l'année passé. Pour les 7 seuls ministères qui lui ont répondu, le chiffre s'élève à 14 millions de pesos. Il a mis aussi au courant des personnalités du logiciel libre avec qui il était en contact. Les partisans Chiliens du libres ont été surpris par l'accord : une proposition pour le libre était en discussion au parlement. L'accord entre le ministre de l'économie et la firme de Redmond, en mai dernier, sans la consultation préalable du Parlement, a suscité l'étonnement. Le ministre de l'économie a émis un communiqué de presse le 25 juillet puis a rappelé que les journalistes étaient présents lors de la signature de l'accord controversé

Le contenu de l'accord

Microsoft s'engage sur douze points dont notamment :

  1. à donner une formation au numérique surtout destinés aux chômeurs entre 18 et 35 ans. Microsoft nouera des alliances avec « la Fondation Chili » et d'autres ONG du secteur de la formation au numérique. L'entreprise s'engage aussi à investir un million de dollars américains, soit quinze mille bourse de 67 dollars comprenant la formation et le certificat.
  2. aussi à offrir un domicile numérique aux Chiliens. Pour ce faire, l'entreprise de Redmond se basera sur Windows Live pour fournir gratuitement, par internet et par téléphone mobile, des boîtes aux lettres électroniques, des blogs. Les Chiliens pourront bénéficier aussi d'une adresse de type citoyen@xxxxx.cl, d'un espace de stockage de deux Go, d'un accès à Windows Mobile et d'un support en-ligne 24 heures sur 24, sept jours sur sept.
  3. à donner le code source de sa solution de portail pour les communes. Microsoft s'engage à développer de nouvelles applications pour les communes, notamment pour la gestion de la comptabilité et de la santé. Microsoft s'engage à fournir aux moins deux solutions et s'allier aux moins à deux partenaires pour offrir un choix.
  4. à développer aussi les écoles en investissant un million de dollars pour l'enseignement.
  5. à développer aussi les réseaux et les interfaces qui permettent de garder connecté les professeurs et étudiants.
  6. l'investissement 600 000 dollars en trois ans pour 30 000 professeurs afin de leur fournir des contenus spécifiques et pour mieux les former.

Les critiques

De nombreuses voix chiliennes se sont élevées contre l'accord.

Quant aux critiques, l'investissement d'un million de dollars pèsera peu dans la balance, ne représentant ainsi que 67 dollars par personne, soit moins que le prix d'une licence Windows. De même 20 dollars par professeur par année (pendant trois années) ne représenteraient pas une grosse somme. Une critique similaire est exprimée pour le soutien aux PME 1,67 millions par année (pendant trois années)lequel serait fort bas pour l'aide aux PME.

La plupart des services « Live » sont déjà accessibles pour tout le monde. En réalité, l'accord pourrait à terme forcer les Chiliens à utiliser un tel service Live alors qu'ils n'ont jusqu'à présent pas voulu l'utiliser alors qu'il était déjà gratuit. Selon Microsoft, environ 4 millions de Chiliens utilisent déjà le système de courriel Live. De plus, Microsoft pourrait réaliser de gros bénéfices grâce à la publicité sur Windows Live.

Des organisations de citoyens ont aussi manifesté leurs inquiétude pour le respect leur vie privé. Le gouvernement s'est notamment engagé à coopérer en matière d'identification.

Des Chiliens critiquent aussi la manière : l'accord fut conclu sans consultation du parlement alors que les parlementaires travaillaient déjà sur un projet similaire.

Réactions de Microsoft

Martin Karich, responsable en communications de Microsoft Chili a déclaré que l'entreprise était prêt à aller au Congrès pour expliquer le contenu de l'accord. Il indique notamment que l'utilisation du système de courriel Live ne serait en aucune manière obligatoire. Martin Kirch affirme aussi que Microsoft est pour la diversité et que l'accord ne constitue pas un contrat mais un accord de collaboration.

Sources


  •   Page « Chili » de Wikinews. L'actualité chilienne dans le monde.