Le piratage de films explose
Le piratage de film par internet s'est considérablement développé sur internet depuis la multiplication des lignes haut débit. Selon les statistiques du site edonkey.com (un site distributeur d'un logiciel de peer to peer (p2p), on peut évaluer à 1,5 millions le nombre de Français ayant téléchargé Star Wars III « La Revanche des Siths » au cours des 2 derniers mois.
Publié le 26 juin 2005
De nombreux films qui ne sont pas encore sortis au cinéma tels « Mr et Mrs Smith » de Doug Limnan avec Brad Pitt et Angelina Jolie ou « Charlie et la Chocolaterie » de Tim Burton sont déjà disponibles sur la toile.
Bien que l'on évalue à 31 millions, le nombre de films téléchargés par mois en France, le processus est loin d'être facile. La plupart des pirates utilisent des logiciels de p2p comme emule qui permettent d'accéder au contenu du disque dur d'un utilisateur et d'échanger des fichiers. Les films obtenus par cette méthode sont souvent de mauvaise qualité, infectés de virus et mettent très longtemps à être téléchargés. Les pirates plus expérimentés utilisent des logiciels plus complexes comme bittorrent ou se fournissent à l'aide de communautés. Les sources des fichiers sont diverses: outre la simple copie dans la salle de cinéma à l'aide de caméscope, on trouve également de nombreuses copies de DVD promotionnel mis à disposition de la profession avant la sortie en salle.
Il est difficle de mesurer l'impact de ce phénomène sur l'industrie cinématographique mais selon l'association de lutte contre le piratage audiovisuel (ALPA) et le centre national de la cinématographie (CNC), la location de DVD et de vidéos est en forte baisse cette année. Mais la qualité d'un DVD ou l'expérience d'un film au cinéma restent supérieures à celui d'un film téléchargé sur Internet. La plupart des personnes utilisent ces films comme un moyen de faire le tri et de juger, si le film mérite d'être acheté ou une place de cinéma.
Cependant, les chiffres du CNC indiquent que 48% des pirates de films ont entre 15 et 24 ans, et que souvent, pour cette tranche d'âge, les prix des DVD ou d'une place de cinéma sont prohibitifs.
Des études de l'ALPA et du CNC prouvent que la majorité des internautes seraient prêts à acheter légalement des films, si les prix n'étaient pas si élévés. De nombreux distributeurs comme la Warner et Canal+ passent des accords pour pouvoir prochainement créer des offres de cinéma (légales) en ligne. Le problème est, qu'en France, le financement du cinéma repose sur la chronologie des supports: combien de temps doit-on laisser entre la sortie au cinéma et la sortie sur internet et doit-on faire sortir le DVD avant la diffusion internet pour ne pas compromettre les ventes? Le débat est ouvert.
Sources
- ((fr)) Site officiel de l'ALPA
- ((fr)) Site officiel du CNC
Cet article est archivé et n'est plus librement éditable.
Vous pouvez demander des modifications (interwiki, orthographe, grammaire etc.) dans la page Wikinews:Intervention sur une page archivée.
|