Le président américain nomme John Bolton ambassadeur à l'ONU par décret

Publié le 1er août 2005

Photo du dossier de John R. Bolton Source: U.S. government press release


George W. Bush a affirmé que le poste d'ambassadeur des États-Unis à l'ONU (vacant depuis 6 mois) ne devait pas rester libre plus longtemps du fait que nous nous trouvons « en temps de guerre et en période de réforme de l'ONU ». Il a donc nommé à ce poste John Bolton, une personne très controversé pour ses prises de positions; il a notamment défendu la thèse des armes de destruction massive d'Irak. Il est aussi connu pour ses prises de positions méprisantes envers l'ONU (favorable à la domination sans partage de cette organisation par les USA), ainsi que pour les lignes dures qu'il défent à l'égart de la Corée du Nord et de l'Iran. On l'accuse aussi d'avoir fait pression sur des analystes en désaccord avec ses opinions. Et dernièrement, il a été auditionné en rapport avec l'affaire Palme par l'inspecteur général du département d'État, ce qu'il avait démenti aux sénateurs démocrates. On le dit proche des néo-conservateurs.

En réalité, M.Bush a profité d'un vide juridique de la Constitution qui lui permet de nommer des responsables politiques lorsque le congrés est en vacances, ce qui est le cas depuis le weekend dernier. En effet, les démocrates refusaient d'approuver le choix du président, une majorité nécessaire à sa nomination par le Sénat ne se dégeagait donc pas. Mais, la nomination de John R. Bolton n'est valide que jusqu'à la prestation de serment d'un nouveau Sénat, en janvier 2007.

C'est la première fois qu'une administration américaine désigne à l'ONU un ambassadeur par ce procédé (recess appointment).

Même si M.Bush a réussi à nommer l'homme qu'il souhaitait, M.Bolton arrive tout de même en mauvais état à son poste. En effet sa légitimité posera problème, puisqu'il ne représentera pas le peuple américain mais uniquement le gouvernement Bush.

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