Le satellite USA 193 a été détruit en orbite

Publié le 21 février 2008
Comme annoncé depuis quelques jours, les États-Unis d'Amérique ont détruit en orbite l'un de leurs satellites artificiels militaires qui menaçait de retomber sur terre.

Le missile SM-3 tiré du USS Lake Eire pour intercepter le satellite.

À 3 h 26 GMT, un missile tactique de type SM-3 de 2,27 tonnes a été tiré depuis le croiseur de classe Ticonderoga équipé du système de combat Aegis USS Lake Erie, situé dans l'océan Pacifique au nord-est d'Hawaï. Le missile a atteint le satellite USA 193 quatre minutes plus tard et l'a détruit à 247 kilomètres d’altitude. Si la plupart des débris, « de la taille d'un ballon de football » selon le communiqué du Pentagone, se sont immédiatement consumés en tombant dans l'atmosphère, certaines parties pourraient encore rester encore entre 24 et 48 heures en orbite avant de brûler à leur tour.

La destruction du satellite était justifiée, selon le ministère de la Défense américain, par le risque de pollution causé par un réservoir rempli de 450 kilos d'hydrazine, un produit hautement toxique. Lors d'une conférence de presse donnée jeudi, le général James Cartwright, chef d'état-major interarmées adjoint américain, a affirmé qu'il existe « un haut degré de certitude que nous avons frappé le réservoir » bien que « nous ne pouvons pas encore l'affirmer de façon certaine ». Les images vidéo diffusées montraient une boule de feu suivie de la formation d'un nuage de vapeur.

Bien que le gouvernement américain le nie, plusieurs pays, dont en particulier la Russie, ont vu dans cette opération un test antimissile permettant de prouver la capacité américaine à détruire des satellites en orbite, tout comme la Chine, qui avait déjà abattu avec un missile un ancien satellite météo en janvier 2007. Le porte-parole du ministre chinois des Affaires étrangères Liu Jianchao a affirmé que « La Chine suit de près les possibles dommages à la sécurité de l'espace et aux pays concernés, créés par l'action américaine ». Il a ajouté que son pays avait réclamé des informations sur la destruction du missile aux États-Unis d'Amérique.


Sources

Voir sur Wikipédia l'article
USA 193.


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