Les États-Unis accusés d'utiliser des navires comme prisons secrètes

Publié le 2 juin 2008
Selon l'ONG britannique Reprieve, les États-Unis auraient utilisé jusqu'à 17 de leurs navires comme prisons secrètes pour leurs opérations antiterroristes depuis 2001. Ces navires auraient servi de lieux d'interrogatoires, de centres de détention et de moyens de transit vers d'autres prisons secrètes (notamment au large de Diego Garcia, dans l'océan Pacifique, et à proximité de la Somalie).

Pour Jeffrey Gordon, porte-parole de la marine américaine, « il n'y a pas de centre de détention dans les bateaux de la marine américaine ».
Il a cependant reconnu que certaines personnes ont pu être placées dans des bateaux au début de leur détention.

Reprieve base ses accusations sur différents témoignages: rapporteur spécial des Nations Unies sur le terrorisme (juin 2005), responsables de l'armée américaine, Conseil de l'Europe, parlementaires, journalistes, plusieurs anciens détenus des prisons secrètes américaines.

D'après Clive Stafford Smith, directeur de Reprieve, les navires-prisons sont utilisés par les autorités américaines pour cacher le nombre et l'identité de leurs détenus.

En 2006, le président américain Georges W. Bush avait annoncé l'arrêt de l'utilisation des navires-prisons comme lieux de détention secrets. Reprieve affirme que de telles pratiques ont cependant continué après cette date pour 200 détenus.

En septembre 2006, Georges W. Bush avait admis que la CIA utilisait un réseau de prisons secrètes afin de soumettre des suspects à des techniques d'interrogatoire assimilées à de la torture par le Conseil de l'Europe.
Selon Reprieve, le gouvernement américain a reconnu que les États-Unis détenaient actuellement, sans les avoir jugées, au moins 26 000 personnes dans des prisons secrètes.

Sources