Les États-Unis maintiendront une base au Kirghizstan
Publié le 26 juillet 2005
Donald Rumsfeld, secrétaire américain à la Défense, a pu s'assurer du soutien de son homologue kirghiz, Ismaīl Issakov dans l'affaire de la base militaire américaine au Kirghizstan. Celui-ci a finalement accepté le stationnement des troupes américaines à Manas « aussi longtemps que l'exigera la situation en Afghanistan ».
Cette décision est contraire à la ligne fixée par Kourmanbek Bakiev, récemment élu président. Lors de la période de transition avant les élections, il avait demandé une date butoire pour le retrait des troupes, suivant ainsi la demande de la Russie et de la Chine, qui s'inquiétaient de cette implantation en Asie centrale, mais aussi des voisins moins puissants tels le Kazakhstan et l'Ouzbékistan. Néanmoins, ce volte-face devrait avoir fait l'objet de quelque contre-partie américaine, pour soutenir l'économie kirghize encore chétive.
Toutefois, la Russie et la Chine n'ont pas dit leur dernier mot. Ainsi, la base russe devrait voir doubler ses effectifs pour s'approcher des 1 200 soldats américains stationnés a quelques kilomètres seulement. La Chine mènerait également des négociations pour une nouvelle base militaire.
Ce combat diplomatique révèle la volonté kirghize de « dire oui à tout le monde », comme le formulait le futur premier ministre Felix Koulov.
Sources
- ((fr)) – Irina de Chikoff, « Rumsfeld obtient le maintien de la base de Manas au Kirghizstan ». Le Figaro, 27 juillet 2005.
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