Les États-Unis tournent une page de leur histoire
Publié le 5 novembre 2008
Plusieurs décennies après le déclenchement de la lutte des Noirs américains pour le respect de leurs droits dans le Sud des États-Unis, le démocrate Barack Obama s’apprête à devenir le premier président Afro-Américain du pays. Obama, qui est âgé de 47 ans, avait été le tout premier candidat investi par l’un des principaux partis américains. Sa candidature intervenait 50 ans après le début du mouvement pour les droits civiques aux États-Unis, qui a sonné la fin de la discrimination raciale qui traitaient les Noirs du Sud des États-Unis comme des citoyens de seconde zone.
Les Afro-Américains ne pouvaient pas librement exercer leur droit de vote dans les États du Sud jusqu’à 1965, lorsque le Congrès a voté le Voting Rights Act, la loi leur garantissant ce droit sous la pression des militants des droits civiques. Le 15e amendement de la Constitution américaine reconnaissait pourtant, dès 1870, le droit de vote aux Noirs, mais les tactiques d’intimidation les avaient toujours écartés des urnes, jusqu’au Voting Rights Act.
Obama, dont le père était Kenyan et la mère blanche Américaine, avait déjà marqué l’histoire lorsqu’il était devenu le premier Afro-Américain élu président du Harvard Law Review, considéré comme la position la plus prestigieuse pour un étudiant de la faculté de droit de l’université Harvard. Il deviendra le 5e sénateur afro-américain de l’histoire des États-Unis et, actuellement, le seul Noir du Sénat.
Sa candidature pour la Maison Blanche représentait un énorme gain pour les Afro-Américains aux États-Unis après la tragique période de l’esclavage. En effet, il y a juste 145 ans, Abraham Lincoln, 16e président des États-Unis, proclamait, durant la Guerre civile, l’émancipation des esclaves et la fin de l’esclavage dans le pays.
Le président George W. Bush a salué la victoire historique de Barack Obama aux présidentielles américaines. Il promet de rester en contact étroit avec son successeur pour assurer une transition en douceur entre leurs deux administrations.
« Nous entrons dans une période de changement à Washington ... Mais il y a certaines réalités qui ne changent pas. Le gouvernement des États-Unis doit rester vigilant pour remplir sa principale responsabilité : protéger le peuple américain. Le monde peut être certain que cet engagement restera ferme sous notre prochain commandant en chef », a déclaré le président Bush aujourd'hui à la Maison Blanche.
Le chef de l'exécutif s'est aussi félicité du caractère historique de la victoire de Barack Obama. Il dit que ce moment est plein d'inspiration pour ceux qui ont connu la lutte pour les droits civiques dans les années 1950 et 1960, quand les derniers vestiges de la discrimination raciale ont été abolis aux États-Unis.
L'élection de Barack Obama suscite une vive émotion aux États-Unis. La secrétaire d'État américaine Condoleezza Rice, la première femme noire à occuper ce poste, a qualifié l'événement « un pas extraordinaire en avant » dans les efforts du pays en vue de panser les blessures de la division raciale. L'ancien secrétaire d'État Colin Powell, un républicain noir, a prédit qu'Obama sera « un président de toute l'Amérique. » Il a décrit la victoire du président élu comme un moment émotionnel tout comme historique.
Cet article reprend la totalité ou des extraits de l'article de VOA News (placé dans le domaine public) « Les États-Unis tournent une page de leur histoire » |
Cet article reprend la totalité ou des extraits de l'article de VOA News (placé dans le domaine public) « L'Amérique célèbre la victoire historique d'Obama » |
Sources
- ((fr)) – « Les États-Unis tournent une page de leur histoire ». VOA News, 5 novembre 2008.
- ((fr)) – « L'Amérique célèbre la victoire historique d'Obama ». VOA News, 5 novembre 2008.