Les Russes contestent le bouclier antimissiles américain en Europe

Publié le 23 juillet 2008
« Les efforts déployés par l'administration américaine afin de mettre en place le bouclier antimissile (ABM) en Europe de l'Est sont dictés par le lobby américain de l'armement, soucieux de son carnet de commandes », estime Alexandre Khramtchikhine, expert de l'Institut d'analyse politique et militaire.

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Les États-Unis envisagent d'implanter dix missiles intercepteurs en Pologne et un radar en République tchèque afin de contrer la menace balistique émanant d'Iran. Moscou redoute que le déploiement de ces systèmes près des frontières russes ne constitue une menace à sa sécurité nationale.

« Tout laisse penser que ces démarches sont le résultat de la pression du lobby militaire et industriel américain et du Pentagone, qui se garantissent de la sorte des commandes à long terme. Ils sont habitués à un grand train de vie, avec des budgets militaires colossaux, et ne souhaitent perdre ces privilèges sous aucun prétexte », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à RIA Novosti.

« On se demande bien quelle importance ont les intérêts de l'Europe de l'Est par rapport à ça », a-t-il ajouté.

Selon lui, les causes militaires du déploiement ne résistent pas à l'examen.

En effet, il s'agit d'un système censé contrer une menace émanant d'Iran. Pourtant, il est difficile d'envisager que Téhéran possède des missiles balistiques construits par « trois pays au monde seulement : les États-Unis, l'URSS et la Chine ».

Selon M. Khramtchikhine, « tout site ABM se convertira en cible de la riposte russe, tirée soit depuis la Russie, soit depuis un de nos bombardiers stratégiques ».

Cet article reprend la totalité ou des extraits de la dépêche de l'agence de presse RIA Novosti intitulée
«  ABM: un projet sponsorisé par le lobby militaire et industriel américain (expert) » datée du 23 juillet 2008.

Sources