Les données des passeports des candidats à l'élection américaine ont été consultées illégalement


Publié le 21 mars 2008
Le département d'État des États-Unis d'Amérique a présenté ses excuses aux trois candidats encore en lice pour l'élection américaine de 2008 en reconnaissant que plusieurs de ses employés avaient accédé sans autorisation aux données de leurs passeports.

Tout a débuté par une révélation du Washington Times sur des consultations du passeport du candidat démocrate Barack Obama le 9 janvier, le 21 février et le 14 mars. Condoleezza Rice lui a alors téléphoné vendredi pour lui présenter des excuses. Elle a déclaré à la presse « Je lui ai dit que j'étais désolée et que je serais moi-même très troublée d'apprendre que quelqu'un a eu accès aux données relatives à mon passeport » avant de révéler que le dossier d'Hillary Clinton, l'autre candidate démocrate, avait lui été consulté à l'été en 2007 par un stagiaire du département d'État. Cette violation avait été immédiatement identifiée et l'auteur réprimandé, a-t-elle précisé avant d'assurer qu'elle avait également pris contact pour s'excuser auprès d'Hillary Clinton tout en regrettant ne pas avoir été immédiatement informée de l'affaire.

Le porte-parole du département, Sean McCormack, a quant à lui annoncé qu'une consultation illicite du dossier de John McCain, le candidat officiel du parti républicain, par l'une des mêmes personnes qui avaient ouvert celui d'Obama, avait été détectée cette année, avant d'assurer que « les responsables des unités d'investigation vont traiter cette affaire en priorité ».

À la suite de ces révélations, prouvées par des contrôles informatiques internes, deux employés d'entreprises sous-traitantes travaillant avec le département d'État ont été licenciés, alors qu'un troisième employé n'a écopé que d'une sanction disciplinaire.

Les réactions des trois candidats sont unanimes pour condamner cette « violation de la vie privée ». En effet, outre des données purement techniques, les dossiers contiennent le numéro de sécurité sociale, l'adresse et le numéro de téléphone privés des titulaires.

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