Les journaux gratuits sont pénalisés par la crise financière

Publié le 1er octobre 2008
La crise du secteur financier, qui s’est traduite par la baisse des recettes publicitaires et le resserrement du crédit, affecte le marché des journaux gratuits, ont constaté les participants à un sommet sur cette presse qui s’est ouvert mardi à Madrid en Espagne.

The New York Sun, alternative conservatrice au New York Times, a justement publié sa dernière édition mardi en raisons de difficultés financières. Le rédacteur en chef du New York Sun, Seth Lipsky, a indiqué dans un message aux employés du journal que les efforts pour garantir le financement du quotidien avaient échoué.

À Washington, un hebdomadaire gratuit, le City Paper, a lui aussi annoncé qu’il se plaçait sous la protection du chapitre 11 de la loi sur les faillites, ce qui lui donne un répit pour se réorganiser.

Les difficultés rencontrées par ces deux publications n’ont pas surpris les participants au premier Congrès mondial de la presse gratuite qui se déroule actuellement à Madrid et qui vise à redynamiser un secteur frappé de plein fouet par la crise économique.

Le secteur, qui représente 230 titres dans 58 pays et une diffusion totale quotidienne de 43 millions d'exemplaires, « est extrêmement vulnérable à la récession » a déclaré à l'ouverture de cette réunion de trois jours le professeur Piet Bakker, spécialiste des médias à l'Université d'Amsterdam, qui est cité par l’AFP.

Apparus dès les années 1980, les journaux gratuits ont connu leur essor à la suite de l’expansion d’internet et l’explosion de media gratuits sur le Web. Ils ont eu pour modèle économique des investissements de départ compensés ensuite par des recettes publicitaires. Généralement de petite taille, ils sont facilement maniables et prisés par les jeunes.

Mais la crise du secteur financier, en réduisant les publicités, a frappé le secteur de plein fouet, d’autant que selon certains observateurs, il était arrivé à une phase de saturation.

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