Libye : nouvelle journée de protestations

Les opposants exilés, les groupes de défense des droits de l'homme et les activistes sur Internet utilisent les réseaux sociaux comme Facebook ou encore Twitter pour mobiliser les manifestants.

██ Départ / Mort (Libye) du chef de l’État ██ Manifestations prolongées et répression ██ Changement de gouvernement et manifestations ██ Manifestations prolongées ██ Protestations mineures

██ Pays non-arabes touchés par un mouvement social simultanément aux révoltes arabes
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Publié le 17 février 2011
Des centaines de partisans du leader libyen Mouammar Kadhafi se sont rassemblés à Tripoli, la capitale libyenne, tandis que les activistes d'opposition, s'inspirant des soulèvements en Égypte et en Tunisie, avaient appelé à manifester aujourd'hui au cours d'une « journée de la colère » à la suite des affrontements d'hier avec les forces de sécurité libyennes. « Aujourd’hui, les Libyens ont franchi le mur de la peur, c’est une aube nouvelle », a déclaré Faiz Jibril, chef de l'opposition en exil.

Hier, des centaines de manifestants hostiles au colonel Kadhafi ont affronté la police, à Benghazi, la deuxième ville du pays. Ils exigeaient la libération d'un activiste des droits de l'homme qui avait représenté les victimes du massacre de 1996 dans la prison d'Abu Salim où plus de 1 200 détenus avaient été tués. Leurs corps n'ont jamais été retrouvés. Nombre de manifestants étaient des parents des victimes. Selon les médias locaux, ils ont jeté des pierres et des cocktails Molotov et ont incendié des véhicules. La police a fait usage de balles en caoutchouc pour les contenir mais les heurts ont fait plusieurs blessés.

Parallèlement selon l'AP, des centaines de manifestants ont marché dans les rues de la ville méridionale de Zentan et ont mis le feu au siège local des services de sécurité ainsi qu'à un commissariat de police. Des manifestations ont aussi été signalées à Beyida, à l'est de Benghazi. La télévision libyenne a ignoré ces manifestations, choisissant de diffuser celles de douze manifestations pro-gouvernementales tenues à Benghazi, Tripoli et d'autres villes.

Human Rights Watch affirme que 14 militants ont été arrêtés avant la manifestation.

Les organisateurs du mouvement voulaient faire du 17 février un jour de commémoration de l'anniversaire de deux épisodes sanglants du règne de Kadhafi, au pouvoir depuis près de 42 ans. En effet, le 17 février 1987, les autorités avaient exécuté publiquement neuf hommes accusés de trahison. Le même jour en 2006, la police libyenne avait violemment réprimé des manifestations devant le consulat italien à Benghazi. Dix personnes avaient été tuées.

Sources



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