Madagascar : l'Union africaine prend des sanctions contre le régime d'Andry Rajoelina
Publié le 18 mars 2010
L'Union africaine (UA) a décidé de sévir contre les dirigeants de Madagascar pour non-respect des accords de partage du pouvoir signés l'année dernière.
Les sanctions prises, mercredi, en Éthiopie, par le Conseil de paix et de sécurité de l'Union visent le président auto-proclamé Andry Rajoelina ainsi que 108 responsables gouvernementaux, membres de la Haute autorité de transition (HAT) et de la Cour constitutionnelle. Elles incluent notamment l'isolement diplomatique de Madagascar jusqu'au retour du gouvernement aux pourparlers sur le partage du pouvoir.
Le commissaire à la paix et à la sécurité, Ramtane Lamamra, a annoncé que les sanctions étaient destinés à « attirer l'attention de ceux qui ont tourné le dos aux efforts de médiation » conduits par l'ancien président mozambicain Joaquim Chissano.
« Il s'agit d'une interdiction de l'octroi des visas, du gel des avoirs dans les banques étrangères ainsi que de l'isolement diplomatique à travers une requête à toutes les organisations internationales afin que celles-ci refusent d'accréditer des représentants du régime d'Antananarivo », a déclaré M. Lamamra. « La sévérité des sanctions traduit la frustration du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine que le processus de médiation ait tant traîné avant d'échouer », a-t-il expliqué. « Il y a peu de place pour la patience un an après un coup d'État dans un pays donné », a ajouté le commissaire, avant de conclure : « J'espère que ces sanctions auront un effet de renforcement de la sagesse et du réalisme et que les solutions aux problèmes de Madagascar découleront d’un consensus. Aucun parti n'est en position de résoudre tout seul les problèmes de Madagascar ».
Andry Rajoelina est arrivé au pouvoir il y a un an, le 17 mars 2009 à la suite d'un coup d'État appuyé par les militaires contre l'ex-président Marc Ravalomanana. Le nouveau président a, par la suite, signé deux accords sous médiation internationale et prévoyant la formation d'un gouvernement d'union nationale incluant les quatre mouvances de la Grande Île. Toutefois, M. Rajoelina a rejeté ces accords en décembre dernier.
Selon les experts, les sanctions de l'UA sont essentiellement « symboliques ». Le pays a été suspendu de l'organisation après le coup d'État de mars 2009 et a vu les pays occidentaux cesser d'apporter leur aide.
Cet article reprend la totalité ou des extraits de l'article de VOA News (placé dans le domaine public) « Madagascar : l’Union africaine prend des sanctions contre le régime d’Andry Rajoelina » |
Voir aussi
- ((fr)) « Madagascar : Andry Rajoelina rejette la médiation internationale et annonce des législatives ». Wikinews, 18 décembre 2009.
- ((fr)) « Madagascar : Andry Rajoelina nomme sa Première ministre ». Wikinews, 19 décembre 2009.
Sources
- ((fr)) – « Madagascar : l’Union africaine prend des sanctions contre le régime d’Andry Rajoelina ». VOA News, 17 mars 2010.
- ((fr)) – Aaron Maasho (AFP), « Madagascar: l'UA impose des sanctions à Rajoelina et son régime ». Google Actualités, 17 mars 2010.
- ((fr)) – AFP, « Madagascar: sanctions contre Rajoelina ». Le Figaro, 17 mars 2010.
- ((fr)) – AP, « Sanctions de l'Union africaine contre les dirigeants de Madagascar ». Le Nouvel Observateur, 17 mars 2010.
- ((fr)) – Philippe Lesaffre, « Madagascar sanctionné par l'Union africaine ». L'Express, 16 mars 2010.
- ((fr)) – « L'Union africaine sanctionne le régime malgache ». Les Échos, 18 mars 2010.
- ((fr)) – Sébastien Hervieu, « L'Union africaine impose des sanctions à Madagascar ». Le Monde, 18 mars 2010.