Mouammar Kadhafi propose à l'ONU de démanteler la Suisse

Publié le 4 septembre 2009
Farhan Haq, porte-parole de l'Organisation des Nations unies a annoncé qu'une demande de la Libye, visant à discuter de la répartition de la Suisse entre ses différents pays voisins lors de la prochaine assemblée générale de l'organisation du 15 septembre prochain, avait été rejetée par la commission en charge de la planification de cette rencontre.

Le président libyen Kadhafi en 2009.

Cette demande s'inscrit dans le climat actuel de fortes tensions diplomatiques entre les deux pays, ceci malgré la signature, le 20 août dernier, d'un accord entre le président de la Confédération Hans-Rudolf Merz et le Premier ministre libyen Al Baghdadi El-Mahmoudi, qui précise en particulier que le gouvernement suisse doit présenter des excuses publiques pour « l'arrestation injustifiée et inutile d'un diplomate libyen et de sa famille par la police genevoise et d'autres autorités suisses ». Ce diplomate, arrêté à Genève il y a deux ans dans le cadre d'une enquête pénale, n'est autre que Hannibal Kadhafi, fils du colonel Mouammar Kadhafi.

Depuis cette arrestation, deux ressortissants suisses sont retenus depuis maintenant plus d'un an en Libye, officiellement pour des raisons de visa. Malgré la promesse écrite des autorités libyennes, les deux Suisses n'ont pu rentrer dans leur pays avant le 1er septembre.

Selon les explications données par le porte-parole, la Libye, qui va prendre, le 15 septembre prochain, la présidence de l'Assemblée générale de l'ONU pour une année, avait fait la demande de mettre au point un programme visant à rayer la Suisse de la carte et à diviser son territoire entre ses pays voisins, à savoir la France, l'Allemagne et l'Italie. Cette demande a toutefois été rejetée, étant en contradiction avec les principes de la charte de l'ONU, qui précise « [qu']aucun pays membre de peut menacer l'existence ou la souveraineté d'un autre État membre ». Au début du mois de juillet, lors du sommet du G8 en Italie, Mouammar Kadhafi avait déjà déclaré que la Suisse, qui, selon lui, est « une mafia mondiale et non un État », « est formée d'une communauté italienne qui doit retourner en Italie, d'une autre communauté allemande qui doit retourner en Allemagne et une troisième communauté française qui doit retourner en France ».

En Suisse, l'information concernant cette demande a été faite mercredi dans une émission de la télévision alémanique par Christa Markwalder, vice-présidente de la Commission de politique extérieure du Conseil national. Cette annonce n'a pas été commentée par les autorités fédérales.

Sources



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