Nestlé ferme son usine de traitement de lait au Zimbabwe
Publié le 24 décembre 2009
Le groupe alimentaire suisse Nestlé a annoncé avoir suspendu ses opérations au Zimbabwe. Ses dirigeants reprochent aux responsables gouvernementaux d'harceler la société.
Le numéro un mondial de l'alimentation annoncé sa décision mercredi. Deux raisons l'ont amené à prendre cette mesure. Il ne pouvait plus garantir le fonctionnement normal de son usine de traitement de lait au Zimbabwe, ni la sécurité de ses employés.
Nestlé a accusé des officiels zimbabwéens, ainsi que la police, d'avoir effectué une visite inopinée dans son usine quatre jours auparavant. Elle avait pour but de forcer, notamment, le personnel à accepter une livraison de lait en provenance de producteurs n'étant pas sous contrat avec le groupe.
Toujours selon l'entreprise suisse, la police a également interrogé deux gérants locaux, avant de les relâcher le jour même sans les inculper.
Le Premier ministre zimbabwéen Morgan Tsvangirai a parlé d'une « réaction excessive », disant qu'il n'était pas nécessaire de fermer l'usine. Le président Robert Mugabe n'a, lui, fait aucun commentaire sur la décision du groupe suisse.
En février 2009, Nestlé avait accepté d'acheter du lait à une ferme appartenant à Grace Mugabe, l'épouse du chef d'État, mais la société a mis fin à l'accord en octobre, après qu'il eut été dévoilé par les médias.
Cet article reprend la totalité ou des extraits de l'article de VOA News (placé dans le domaine public) « Nestlé ferme son usine de traitement de lait au Zimbabwe » |
Sources
- ((fr)) – « Nestlé ferme son usine de traitement de lait au Zimbabwe ». VOA News, 24 décembre 2009.
- ((fr)) – AFP, « Zimbabwe: Nestlé ferme "temporairement" son usine après des pressions ». Google.com, 23 décembre 2009.
- ((fr)) – Xinhua, « Actualité Afrique : Nestlé suspend ses activités au Zimbabwe pour des raisons politiques ». Casafree.com, 23 décembre 2009.
- ((fr)) – Mail & Guardian, « Mugabe veut à tout prix vendre son lait à Nestlé ». Courrier international, 22 décembre 2009.