Nicolas Sarkozy pour une convergence fiscale entre la France et l'Allemagne

Publié le 21 juillet 2010
Un Conseil des ministres un peu particulier a eu lieu ce mercredi. En effet, pour la première fois de son histoire sous la Ve République, un ministre étranger, le ministre allemand de l'Économie et des Finances Wolfgang Schäuble était présent, de la même façon que Christine Lagarde, son homologue français, était à Berlin fin mars.

L'entrée du palais de l'Élysée où le président et le Gouvernement se réunissent chaque mercredi matin pour le Conseil des ministres

Le président français a donc saisi l'occasion de militer pour une « nécessaire convergence fiscale, tant dans le domaine de la fiscalité des entreprises que dans celui de la fiscalité des particuliers », élément selon lui « essentiel » à « l'approfondissement du marché intérieur en Europe ». Ainsi, Nicolas Sarkozy a proposé la réalisation d'un état des lieux comparatifs des deux systèmes fiscaux par la Cour des comptes en France et par un organisme similaire en Allemagne, rappelant que le niveau des prélèvements obligatoires était de 42,8 % du PIB[1] en 2008 dans le pays et de 39,5 % de l'autre côté du Rhin, et que ces chiffres recouvraient aujourd'hui des « réalités différentes ». Le rapprochement franco-allemand en matière de fiscalité ressemble fort, côté français, à une volonté d'aligner le système fiscal sur le modèle allemand.

« Nous sommes ensemble particulièrement conscients de nos responsabilités. Il ne peut y avoir de divergences entre la France et l'Allemagne », a également affirmé le chef de l'État alors que les relations franco-allemandes ont connus de nombreux froids ces dernières semaines. La difficile mise en place du plan de soutien à l'euro a été perçue en Allemagne comme un coup de force français, alors qu'à Paris et dans de nombreux pays européens, les reports allemands sur la réponse à donner à la crise grecque avaient profondément irrité.

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