Nucléaire iranien : Ahmadinejad défie l'ONU


Publié le 24 décembre 2006
Après le vote à l'ONU de la résolution 1737 à l'unanimité, qui impose à l'Iran des sanctions affectant le commerce de matériaux et technologies dangereux visant à l'amener à cesser d'enrichir de l'uranium, activité qui peut produire du combustible utilisé pour fabriquer des bombes, la réponse a été immédiate. Par la voix de son président, Mahmoud Ahmadinejad, la république islamique a indiqué qu'elle condamnait cette résolution, la qualifiant de « morceau de papier déchiré pour diviser les rangs du peuple », et qu'elle comptait accélérer dès maintenant les travaux pour installer 3 000 centrifugeuses afin d'enrichir l'uranium sur le site de Natanz. Cette action, qui concernerait des applications civiles, est fortement soupçonnée de n'être qu'une étape vers la fabrication d'armes nucléaires.

Iran

L'Iran a aussi cette résolution d'illégale car elle outrepasserait les prérogatives du Conseil de sécurité de l'ONU et en a profité pour pointer du doigt Israël, qui détient sans doute l'arme nucléaire, comme semblent l'indiquer les récentes déclarations de son Premier ministre, Ehud Olmert. Poussant la provocation vis-à-vis de la communauté internationale, l'Iran a également promis que cette « action n'affectera pas le peuple iranien » et que les signataires vont « bientôt regretter leur action superficielle et triviale », et que l'Iran organiserait une grande fête de la nucléarisation du régime. Certains députés iraniens ont d'orès et déjà demandé la fermeture de l'ambassade du Royaume-Uni ainsi que l'expulsion des diplomates britanniques, français, allemand et russe. Le ministre français des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy a mis en garde l'Iran contre un isolement total du régime sur France-Inter : « Je ne peux pas penser un instant que l'ensemble des autorités iraniennes puissent décider de l'isolement total de leur pays. Je crois au contraire que leur intérêt est de se tourner vers la négociation ».


Sources