Pakistan : l’assassinat de Benazir Bhutto condamné à travers le monde

Publié le 28 décembre 2007
Le président des États-Unis, George Bush, et divers leaders du monde ont condamné l’assassinat, jeudi, à Rawalpindi, de l’ancien Premier ministre pakistanais Benazir Bhutto. « Les responsables de ce crime doivent être traduits en justice », a déclaré le chef de l’exécutif américain. « Les États Unis condamnent fermement cet acte lâche, le fait d’extrémistes cherchant à saborder la démocratie au Pakistan », a-t-il dit. M. Bush a instamment prié le président Pervez Musharraf de poursuivre les réformes démocratiques pour honorer la mémoire de Mme Bhutto.

Pour la secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice, la mort de Mme Bhutto est une grande perte pour le Pakistan. Mme Rice avait été très impressionnée par l’attachement de la défunte à la démocratie et à l’avenir de son pays. Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon a, lui aussi, condamné cet assassinat, appelant les Pakistanais à faire preuve de retenue et d’assurer le maintien de la stabilité de leur pays.

Le Premier ministre de l’Inde, Manmohan Singh, estime que la mort de Mme Bhutto vient nous rappeler les périls communs de cette région face au terrorisme, mais aussi la nécessité d’éliminer cette menace dangereuse. Le président de l’Afghanistan, Hamid Karzai, avait rencontré Mme Bhutto à Islamabad, quelques heures avant son assassinat. « C’était, dit-il, une femme courageuse, qui avait une conception claire de la démocratie, la prospérité et la paix pour le Pakistan, l’Afghanistan et toute la région. »

Mme Bhutto a tout risqué dans l’espoir de ramener la démocratie dans son pays, a déclaré le Premier ministre britannique, Gordon Brown. Le président français Nicolas Sarkozy a, pour sa part, qualifié l’assassinat de l’ancien Premier ministre pakistanais « d’acte odieux. » Benazir Bhutto a mené sa lutte jusqu’au bout à l’aide d’une seule arme, celle du dialogue et de la discussion politique, a déclaré de son côté le Premier ministre italien Romano Prodi.

L’ancien chef du gouvernement pakistanais a été assassinée par un Kamikaze, au cours d’un meeting électoral organisé dans un parc de Rawalpindi, à l’extérieur d’Islamabad, en prévision des élections législatives du 8 janvier. Pour le président Pervez Musharraf, cet assassinat, qui a également fait au moins 20 morts, est à mettre sur le compte de terroristes. Le chef de l’État pakistanais a décrété trois jours de deuil. En outre, les forces pakistanaises ont été mises en état d’alerte, des heurts déclenchés par l’assassinat de Mme Bhutto ayant fait au moins neuf morts.

Certains partisans de l’opposition accusent des membres du parti du président Musharraf d’être responsables de cet assassinat. Mme Bhutto, 54 ans, était rentrée d’exil il y a deux mois. Elle avait servi deux fois, en qualité de Premier ministre, de 1988 à 1990 et de nouveau de 1993 à 1996. Elle avait quitté ses fonctions, soupçonnée de corruption.

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