Paris : face aux violences sexistes et sexuelles, des « safe places » seront bientôt testées dans les transports parisiens
Publié le 19 juillet 2023
Face aux les violences sexistes et sexuelles, la Régie autonome des transports parisiens (RATP) installera en septembre prochain dans les couloirs du métro et du RER des « safe places » au sein d'enseignes partenaires qui permettront de réfugier les victimes de harcèlement et d'agression.
À quoi ressembleront/consisteront les « safe places » ?
modifierLes salariés des boulangeries, des épiceries, des restaurants ou encore des boutiques (environ une quinzaine d’enseignes situées dans les couloirs du métro et du RER) recevront une formation sur le comportement à adopter avec les victimes de violences sexistes et sexuelles dans les transports en commun. Ces établissements auront pour but d’accueillir avec bienveillance et compétence les personnes victimes de harcèlement ou de violences dans les transports en commun à Paris.
Ces lieux serviront ainsi de refuges, aussi appelés « safe places » (qui sont des endroits où le personnel est formé pour rassurer, recueillir et renseigner une personne qui se trouve dans une situation d'insécurité qui peut y entrer librement et y rester le temps qu'elle veut), aux victimes.
Les « safe places » sont recensées sur l'application de la start-up Umay. L’application qui est largement déployée en France avec plus de 6000 lieux récensés (dont 300 à Paris), mais aussi en Angleterre, permet à la fois aux utilisateurs de repérer gratuitement les lieux de refuge, mais également de signaler un sentiment d’insécurité, un harcèlement, une agression ou des violences conjugales.
Où se trouveront les premières « safe places » ?
modifierLes premières « safe places » des transports parisiens verront le jour à la rentrée, à la Gare d'Auber du RER A et à la station Opéra des lignes 3, 7 et 8 du métro de Paris.
Plus de 2 500 atteintes à caractère sexiste recensées en 2020
modifierSelon une étude de l’institut Paris Région, plus de 2 500 atteintes à caractère sexiste ont été recensées en 2020 dans les transports parisiens. Neuf victimes sur dix (soit 90 %) étaient des femmes et la moitié (50 %) d’entre elles avaient moins de 25 ans.
Pour tenter de rassurer ses usagers, Île-de-France Mobilités a lancé en 2019 un numéro d’alerte, le 3117, et a formé, en 2021, tous ses agents à l’accueil des victimes.
Sources
modifier- ((fr)) – Augustin Delaporte, « Violences sexistes et sexuelles : bientôt des "safe places" dans le métro à Paris ». actu.fr, 13 juillet 2023.
- ((fr)) – « Paris : la RATP va développer des “safe places“ contre le harcèlement sexuel dans les transports ». Valeurs actuelles, 14 juillet 2023.
- ((fr)) – « Harcèlement: bientôt des "safe place" dans le métro parisien ». BFM TV, 14 juillet 2023.