Plus de la moitié des Russes contre le désarmement nucléaire

Publié le 23 septembre 2009
Plus de la moitié des Russes ne veulent pas que le volume de l'arsenal nucléaire du pays soit réduit dans les années à venir, ce dont témoignent les résultats d'un sondage du VTSIOM (Centre national d'étude de l'opinion publique) publiés mardi 22 septembre. Les experts militaires sont également certains jusqu'à ce jour que les armes nucléaires sont un garant de la sécurité pour la Russie, lit-on mercredi dans le quotidien Gazeta.

Parmi les personnes interrogées, 54 % ne voient pas la nécessité d'amoindrir le bouclier nucléaire, 16 % attendent que le gouvernement réduise le nombre d'ogives nucléaires et seulement 4 % se prononcent pour le renoncement total aux armes nucléaires.

« La majorité de notre population est conservatrice, elle associe ces armes à la sécurité », a expliqué les résultats du sondage le vice-directeur de l'Institut d'analyse politique et militaire Alexandre Khramtchikhine. « Tout simplement, les citoyens ne savent pas que nous réduisons déjà les armes nucléaires. Sous la présidence de Vladimir Poutine, nos forces nucléaires stratégiques se sont réduites de plus de moitié au niveau des unités et d'environ la moitié au niveau des vecteurs », a indiqué l'expert, ajoutant qu'il est difficile de citer des chiffres précis, car la réduction se poursuit.

Selon Alexandre Khramtchikhine, en fait, les armes nucléaires constituent la seule garantie de la sécurité de la Russie. « Nos forces armées sont très faibles, elles ne figurent même pas parmi les dix premières au monde, estime l'expert. En ce moment, seuls les États-Unis n'ont pas besoin d'armes nucléaires, car ils possèdent suffisamment d'armes traditionnelles de haute précision permettant de produire le même effet sans provoquer une catastrophe écologique.Voilà pourquoi le désarmement nucléaire tient tant à coeur à Barack Obama, en fait, ce sont justement les armes nucléaires qui représentent la seule menace extérieure que doivent réellement appréhender les États-Unis ».

L'expert n'a pu citer d'autres pays qui peuvent devenir membres du club « nucléaire ». « Mais si l'Iran se dote tout de même d'armes nucléaires, son exemple sera suivi, au moins, par l'Égypte et l'Arabie Saoudite, a déclaré Alexandre Khramtchikhine. Si la Corée du Nord continue à agir comme elle le fait actuellement, le Japon cessera de fonder son espoir sur les États-Unis et entamera ses propres recherches. D'autant plus que, du point de vue technique, il ne rencontre pas de problemes ».


Cet article reprend la totalité ou des extraits de la dépêche de l'agence de presse RIA Novosti intitulée
«  Plus de la moitié des Russes contre le désarmement nucléaire (médias) » datée du 23 septembre 2009.

Sources


  •   Page « Russie » de Wikinews. L'actualité russe dans le monde.