Politique : tensions entre la France et le Rwanda

Publié le 7 avril 2014
Les commémorations marquant le 20e anniversaire du génocide rwandais avaient lieu ce lundi. À la suite des déclarations du Président rwandais, Paul Kagamé, dans l'hebdomadaire Jeune Afrique, envers la France sur le génocide rwandais où il affirmait que la France était responsable du génocide, la France avait annoncé son intention de ne pas participer aux cérémonies de commémoration. Mais Paris s'était ravisé en assurant qu'à défaut de la ministre de la Justice, Christiane Taubira, l'ambassadeur de France au Rwanda assistera à la commémoration.

Paul Kagamé en 2012
Vingt ans après, le seul reproche admissible à ses yeux est celui de ne pas en avoir fait assez pour sauver des vies pendant le génocide. C'est un fait, mais cela masque l'essentiel : le rôle direct de la Belgique et de la France dans la préparation politique du génocide et la participation de cette dernière à son exécution même.

— Paul Kagamé

Mais l'accréditation de l'ambassadeur français pour la participation aux cérémonies, Michel Flesh, a été supprimée par les autorités rwandaises.

Durant les commémorations, le Président Paul Kagamé s'est de nouveau exprimé contre la France, soutenu par son ministre des Affaires étrangères Louise Mushikiwabo, en déclarant qu'« aucun pays n’est assez puissant, même s’il pense l’être, pour changer les faits » et d'enchaîner, en français, « après tout, les faits sont têtus ».

L'ancien ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner refuse de penser que des « troupes françaises ont elles-mêmes assassiné à la main quelques Tutsi » mais cependant il se dit « sûr » du consentement « illicite, implicite » des militaires français lors de la préparation des opérations.

Selon Paul Quilès, responsable de la mission d'information parlementaire sur le Rwanda, le président Paul Kagamé est en difficulté sur la scène internationale et souhaite détourner l'attention ailleurs.

Sources modifier

 

  Jour précédent

7 avril 2014

Jour suivant