Présidentielle américaine : Barack Obama toujours en tête à une semaine du scrutin


Publié le 28 octobre 2008
L’économie demeure le principal sujet de préoccupation des Américains à une semaine de l'élection présidentielle du 4 novembre. Les électeurs s’inquiètent pour leur emploi et leurs finances, ce qui explique la décision des deux principaux candidats d'axer leur propos sur ce qu’il conviendrait de faire pour relancer l’économie.

Le candidat républicain, John McCain, soutient que si son rival était élu, il augmenterait les dépenses publiques ; ce qui serait irresponsable, car le gouvernement est déjà très endetté, a-t-il souligné. « Les dépenses échappaient à tout contrôle. Nous avons laissé, aux générations futures de l’Amérique, une dette de 10 000 milliards de dollars. La crise du logement, alliée au fait que l’Amérique vit au-dessus de ses moyens, sont à l’origine de la véritable crise financière dans laquelle nous nous trouvons » martèle le sénateur McCain, qui s’est engagé à réduire les dépenses du gouvernement.

Pour le sénateur Obama, si McCain était élu, il poursuivrait la politique du président Bush - politique qui, dit-il, favorise les riches au détriment de la classe moyenne. « Nous allons devoir tirer un trait sur huit ans d’échec d’une politique qui privilégie Wall Street et les milieux financiers, aux dépens de l’Américain moyen et en définitive, fait du tort aux deux », affirme le sénateur Obama. Le candidat démocrate souhaite un nouveau plan de relance du gouvernement, qui mette l’accent sur les infrastructures ; il souhaite aussi que l’on vienne en aide aux États de l’Union qui vont se retrouver avec un trou dans leur budget, par suite de la baisse de leurs recettes d’impôts.

« Je pense qu’il est impératif d’avoir un très grand plan de relance, le pouvoir de toute la politique publique, plus un grand plan de stimulation de l’économie par la fiscalité - devraient permettre d’enrayer le ralentissement d’activité, dans des délais raisonnables », explique l’ex-secrétaire au Trésor, Robert Rubin, l’un des conseillers du sénateur Obama.

Chez les républicains, Douglas Holtz Eakin, un conseiller de John McCain, reprend son plan pour faire face à la crise du logement : le gouvernement fédéral rachèterait les prêts hypothécaires des ménages qui ne peuvent pas payer leurs traites et risquent de se retrouver en faillite. « John McCain n’est pas partisan d’injecter des liquidités dans les banques de Wall Street. Il propose de mettre l’argent dans le marché du logement », a-t-il souligné.

Toujours en tête dans les sondages, le sénateur Barack Obama invite néanmoins ses partisans à se garder de toute complaisance. De son côté, le sénateur Mccain estime que les jeux ne sont pas encore faits, et il se fait fort de rattraper son retard avant le 4 novembre.

Sources


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