Québec : Jean-Marc Fournier visé par les allégations de Paul Sauvé
L'ex-entrepreneur en maçonnerie Paul Sauvé a organisé un cocktail de financement pour l'ex-ministre libéral Jean-Marc Fournier, et son entreprise, L.M. Sauvé, a usé du stratagème de prête-noms à cette occasion.
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Publié le 20 septembre 2013
C'est ce qu'est venu raconter l'homme d'affaire, mercredi, lors de son témoignage devant la commission Charbonneau. L’événement serait survenu dans le cadre du projet de réfection de l'Église unie St-James, au centre-ville de Montréal, en 2003. L.M. Sauvé participait alors aux travaux et le gouvernement péquiste avait alors promis des subventions de plus de 2,5 millions de dollar à l'Église. À la suite de l'arrivée au pouvoir du gouvernement Charest, le projet aurait été compromis. Paul Sauvé s'est alors tourné vers le cabinet de communications BCP qui lui aurait alors conseillé d'organiser un cocktail de financement pour le ministre Jean-Marc Fournier. Le propriétaire de L.M. Sauvé a ainsi participé à l'organisation d'un cocktail de financement pour Jean-Marc Fournier au Newtown, rue Crescent, en novembre 2003.
Selon les dires de Sauvé, une cinquantaine de personnes se sont présentées à l'événement, dont une quinzaine à son invitation. Plusieurs employés de L.M. Sauvé auraient d'ailleurs participé à l'événement, remettant un chèque que le témoin a évalué, de mémoire, à 1000$. Paul Sauvé a par la suite admis que sa compagnie a remboursé les employés en question.
«En avez-vous retiré un bénéfice?», lui a demandé le procureur, Me Paul Crépeau. Le témoin a répondu avoir été «choqué» puisque, lors de cette soirée, le ministre lui aurait répondu qu'il bénéficiait d'une enveloppe de seulement 300 000$ pour les églises. Dès le lendemain, Paul Sauvé a repris contact avec BCP pour la suite des choses. Dans les semaines suivantes, le dirigeant de L.M. Sauvé a été convoqué à une autre rencontre avec le ministre Fournier. «Je suis allé à la Tour de la Bourse rencontrer le ministre et puis, tout à coup, il avait des crédits additionnels qui s'étaient dénichés», a conclu, Paul Sauvé.
En réponse, Jean-Marc Fournier a nié tout privilège pour le projet de l'Église unie St-James.«Le gouvernement du Parti québécois avait engagé l'État dans ces projets sans se doter de crédits nécessaires pour les réaliser. Dans les mois qui ont suivi mon arrivée au ministère, nous avons travaillé à dégager les moyens financiers pour respecter la signature de l'État. La participation de M.Sauvé à cocktail-bénéfice n'a rien changé à cet égard», a-t-il affirmé.
Sources
modifier- ((fr)) – Denis Lessard, « Publié le 20 septembre 2013 à 06h56 ». La Presse, 20 septembre 2013.
- ((fr)) – Bernard Leduc et François Messier, « L’entrepreneur Sauvé s’est dépensé pour les libéraux ». Société Radio-Canada, 19 septembre 2013.