Québec : la pénurie de main-d’œuvre dans le génie-conseil

Publié le 2 octobre 2021
La pénurie de main-d’œuvre se fait sentir chez les ingénieurs. De la plus petite boîte de génie-conseil jusqu’aux plus grandes firmes d’ingénierie au Québec, on s’arrache les ingénieurs et les ingénieures. La situation est plus criante dans certaines spécialités du génie qui attirent moins d’étudiants et d’étudiantes dans les Cégeps et les universités. Et ce malgré la prolifération des programmes coopératifs comme ceux que l’on retrouve à l’Université de Sherbrooke.

Selon Charles Duguay, président-directeur général chez Avizo Experts-Conseils, bien que les scandales qui ont éclaboussé le secteur du génie-conseil québécois aient eu un impact négatif sur l’intérêt des jeunes envers la profession, ce n’est plus un enjeu depuis plusieurs années.

Le problème c’est le vieillissement de la population.

M. Pierre Cléroux, vice-président, Recherche et économiste en chef à la Banque de développement du Canada, nous met en garde : «  À cause du vieillissement de notre population, la pénurie de main-d’œuvre va persister.  »

Le nombre de jeunes qui rejoignent le marché du travail n’est tout simplement pas suffisant pour combler le départ de ceux et de celles qui prennent leur retraite.

Des solutions existent

Pour M. Duguay, l’embauche et l’intégration de travailleurs et de travailleuses étrangers est une solution qui refait souvent surface. Mais dans le cas du génie-conseil, elle est difficilement applicable vu la difficulté de faire reconnaître les acquis des travailleurs et travailleuses immigrants par les ordres professionnels.


Une autre piste à explorer est le maintien en emploi des personnes de 65 ans et plus, par des incitatifs fiscaux par exemple. Le PDG de la firme de génie-conseil dont le siège est basé à Sherbrooke en Estrie poursuit, le transfert de connaissances de ces professionnels et professionnelles aguerris est primordial pour les firmes de génie-conseil.

Au-delà du départ du personnel pour la retraite, la gestion des connaissances devient critique pour les firmes de génie-conseil dans la mesure où il est très rare que le personnel reste fidèle à leur employeur pendant des dizaines d’années, conclut M. Duguay.

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