Rencontre-débat avec Michel Rocard à l'Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines

Publié le 5 février 2011
À l'occasion de la sortie de son livre Si ça vous amuse paru aux éditions Flammarion en novembre 2010, l'Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines a reçu Michel Rocard en présence de Catherine Tasca, sénatrice des Yvelines et Éric Hastin, directeur de la librairie le Pavé du Canal et organisateur de l'événement. Son livre est un témoignage de sa trajectoire de militant et d'homme d'État. L'ancien Premier ministre de François Mitterrand s'est exprimé pendant une demi-heure environ avant de répondre à quelques questions.

Michel Rocard, en 2008.

La stratégie d'un homme d'État

L'amphithéâtre Condorcet d'une centaine de places était plein vers 18 h 30. Mme Tasca a tout d'abord rappelé avoir rencontré Michel Rocard en 1968 au PSU[1]. Elle a expliqué que bien que nous ayons tous une idée de la politique, son livre tente une ultime fois d'expliquer ce qu'elle est. Son livre évoque en premier lieu l'Algérie, mais aussi le PSU, mai 68 ou encore Matignon, une époque que Michel évoque « sans nostalgie » et qui selon Mme Tasca « ne se contente évidemment pas de rappeler ses brillantes victoires mais s'ouvre à l'avenir ». Dans son ouvrage, Michel a toujours « sorti de ces analyses des propositions. C'est un homme de conviction, de passion, de volonté et c'est surtout un homme d'action et dans toutes ces fonctions depuis Matignon il a proposé et réalisé des thèmes forts concernant l'Europe ou encore l'Afrique ».

Michel Rocard a commencé en insistant sur le fait qu'il ne s'agissait pas véritablement d'un livre de mémoires. Pour les journalistes, les thèmes abordés par le livre ne font pas l'objet de question, s'étonne-il par ailleurs en ajoutant qu'ils se limitent volontairement au profit de la médiatisation. Un intervenant à qui l'on a donné en premier la parole observe qu'il a en fait hérité du côté scientifique de son père, Yves Rocard, résistant et physicien, qui était davantage attiré par le progrès et de ce fait serait davantage tourné vers l'avenir. M. Rocard l'a remercié. Le sujet abordé ensuite a été la question du temps de travail, sujet politique du moment utilisé selon lui pour les élections alors que les grandes entreprises demandent qu'on y touche pas. Une autre question a concerné le lien entre sa position sur l'Algérie des années 1960 par rapport au statut de la Nouvelle-Calédonie. M. Éric Hastin a ensuite terminé en interpellant Michel Rocard sur son pessimisme quant à l'avenir de l'Europe, « je ne suis jamais pessimiste ou optimiste » a-t-il répondu, avant de rappeler sa position en faveur du fédéralisme.

Du scoutisme au syndicalisme, puis à la politique, c'est l'engagement et surtout l'action — « les faits et les méfaits » — de toute une vie que l'auteur développe dans cet ouvrage. Il évoque aussi son action aujourd'hui : les pôles, la taxe carbone, le grand emprunt, sa volonté d'un monde sans arme nucléaire, etc. et ses espoirs pour l'avenir.

Notes

Source

  • Si ça vous amuse. Chronique de mes faits et méfaits, mémoires, Flammarion, novembre 2010 (ISBN 978-2-08-123790-2)

 
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