Rencontre Olmert - Abbas à propos de la frontière entre Gaza et l'Égypte

Publié le 27 janvier 2008
Pour la première fois depuis la visite de George W. Bush à la mi-janvier, le président de l'autorité palestinenne Mahmoud Abbas et le premier ministre israëlien Ehud Olmert se sont rencontré ce dimanche pour discuter des moyens de reprendre le contrôle de la frontière entre l'Égypte et la bande de Gaza.

Ehud Olmert et Mahmoud Abbas lors des entretiens de janvier 2007

L'ouverture de la frontière

Mercredi dernier, les militants du Hamas avaient détruit à l'explosif le mur qui marque la frontière sud de la bande de Gaza dans la région de Rafah. Sans réactions des forces de sécurité égyptiennes, les habitants avaient pu massivement se rendre dans le pays voisin pour échapper au blocus israëlien du territoire contrôlé par le Hamas. Jusqu'à ce dimanche, le passage était resté libre, bien que la police égyptienne ait progressivement bloqué la circulation des voitures et renforcé la sécurité le long de la frontière.

Différentes propositions

Mahmoud Abbas est arrivé à la mi-journée à Jérusalem où il a été reçu à la résidence d'Ehud Olmert. Son porte-parole, Nabil Abou Rdeneh a confirmé que les discussions devaient porter en particulier sur la proposition palestinienne de prendre la responsabilité des frontières de la bande de Gaza. Cependant, cette proposition ne peut se réaliser qu'avec l'accord du mouvement islamiste Hamas qui a déjà, par la voix de son porte-parole Sami Abou Zuhri, rejeté tout arrangement excluant ses forces.

Les autorités israëliennes, de leur côté, évoquent une reprise en main de la frontière par l'Égypte qui, selon Amos Gilad, haut responsable du ministère de la Défense israëlien, « dispose d'un dispositif suffisant avec 1.500 agents des services de sécurité pour surveiller une ligne de moins de 14 km de long ». L'Égypte, de son côté, a déclaré vouloir prendre « toutes les mesures appropriées pour contrôler dès que possible la frontière égyptienne avec la bande de Gaza », sans plus de précisions. Les autorités de ce pays ont toutefois confirmé leur invitation au président Mahmoud Abbas pour mercredi afin de trouver une solution.

Sources