« Ossétie du Sud : La Russie accuse la Géorgie de ne pas respecter le plan Sarkozy-Medvedev » : différence entre les versions
[version vérifiée] | [version non vérifiée] |
Contenu supprimé Contenu ajouté
typo |
Aucun résumé des modifications |
||
Ligne 1 :
Un policier géorgien tué près de l'Ossétie du Sud
Vendredi 16 janvier, 23h23
Irakli METREVELI
Imprimer
Un policier géorgien a été tué vendredi par le tir d'un sniper près de la province séparatiste d'Ossétie du Sud, théâtre d'un conflit l'été dernier entre la Géorgie et la Russie, a annoncé le ministère géorgien de l'Intérieur.
Les autorités séparatistes sud-ossètes ont démenti toute implication.
"Les allégations du ministère géorgien de l'Intérieur selon lesquelles la partie sud-ossète est impliquée dans le meurtre d'un policier ne correspondent pas à la réalité et sont une provocation", a déclaré dans un communiqué le ministère sud-ossète de la Défense.
Selon ce communiqué, des militaires russes ont été envoyés à la frontière administrative entre l'Ossétie du Sud et la région géorgienne de Kvemo Kartli pour "stabiliser la situation".
Interrogé au cours d'une conférence de presse à Moscou, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a répondu qu'il n'avait pas entendu parler de l'affaire. Il a accusé les autorités géorgiennes en général de se livrer à de la propagande pour exacerber les tensions.
La Mission d'observation de l'Union européenne (EUMM) en Géorgie a condamné le meurtre, qui constitue une violation du cessez-le-feu négocié en août par le président français Nicolas Sarkozy, au nom de l'UE, avec le président russe Dmitri Medvedev.
"Cette attaque, menée contre un policier qui remplissait sa mission légale, est une violation totalement inacceptable des accords Sarkozy-Medvedev", a déclaré dans un communiqué Gilles Janvier, chef adjoint de l'EUMM.
Le ministère géorgien de l'Intérieur a demandé une nouvelle fois que les observateurs internationaux aient accès à l'Ossétie du Sud et à l'Abkhazie, l'autre région rebelle de Géorgie, et que des forces de maintien de la paix y soient déployées.
"Afin de créer de solides garanties de sécurité et de mettre enfin un terme à de tels actes de terrorisme, il est nécessaire d'assurer aux observateurs internationaux un accès immédiat" aux deux régions séparatistes, a estimé le ministère dans un communiqué.
Il faut en outre que "des missions internationales de maintien de la paix et/ou de police soient déployées en urgence sur les territoires occupés", a ajouté le ministère géorgien.
Le meurtre de vendredi s'ajoute à une série de violences survenues depuis la guerre éclair entre la Russie et la Géorgie en août 2008.
Les troupes et les chars russes sont entrés en Géorgie le 8 août pour repousser une offensive géorgienne visant à reprendre le contrôle de l'Ossétie du Sud.
La Russie s'est ensuite retirée de la majorité du territoire géorgien. Mais elle a reconnu l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie et y maintient 7.600 militaires russes.
|