« Dossier:Crise des CDS » : différence entre les versions

[version vérifiée][version vérifiée]
Contenu supprimé Contenu ajouté
Ligne 49 :
 
==Prospective==
Les modèles financiers, notamment le , sont essentiellement basés sur la courbe théorique de la [[w:Loi normale|loi de Gauss]] que la réalité vient contredire et qui néglige les liens entre les événements<ref>''Crises financières : que peut la science ?'', [[w:Sciences et Vie|Sciences et Vie]], mai 2009, page 69.</ref>. Sur la période 1915-2007, on constate une variation supérieure à 10 fois l'[[w:Écart type|écart type]] sur 5 années ; pourtant, la probabilité théorique que le cours d'une action dévie de sa moyenne de quatre écarts types est inférieure à {{formatnum:0.01}}%. Et comme tout le monde sur le marché joue suivant ces règles, il y a un portefeuille pour tous<ref>''Une approche fractale des marchés : risquer, perdre et gagner'', Benoît Mandelbrot et Richard L. Hudson, éd. Odile Jacob, 2005 (ISBN 2738115365), p. 89</ref>.
Depuis les années 1970, le formule prédictive et empirique du [[w:Modèle Black-Scholes|modèle Black-Scholes]] permet d'estimer la rentabilité d'une action cotée en bourse et la valeur de contrats d'assurance souscrits pour se prémunir contre les fluctuations aléatoires du prix de cette action. Cependant, la capacité prédictive de ce modèle financier ne vaut que dans des conditions ordinaires de fonctionnement des marchés : elle sous-estime de façon dramatique les risques de variations extrêmes du prix d'un actif lors de certains événements particuliers, tels qu'une évolution brutale d'un indice, une décision d'un dirigeant... Pire, elle postule le "risque nul" du marché avec des contrat d'assurance comme les CDS.
Et comme tout le monde sur le marché joue suivant ces règles, il y a un portefeuille pour tous<ref>''Une approche fractale des marchés : risquer, perdre et gagner'', Benoît Mandelbrot et Richard L. Hudson, éd. Odile Jacob, 2005 (ISBN 2738115365), p. 89</ref>.
 
En [[w:1980|1980]], la fin du [[w:Glass-Steagall Act|Glass-Steagall Act]], séparant les métiers de [[w:banque de dépôt|banque de dépôt]] et de [[w:banque d'investissement|banque d'investissement]], a permis aux banques américaines de prendre leurs épargnants purement et simplement en otage. La [[w:Crise_bancaire|crise bancaire]] actuelle est d'autant plus dangereuse que la gestion des défauts de crédit a été confiée à des [[w:Pool_bancaire|syndicats]] en situation d'[[w:banqueroute|insolvabilité]]. Cela conduit les banques à augmenter considérablement les [[w:Prime_de_risque|primes de risque]], de façon à prélever un maximum de trésorerie sur les acteurs solvables du marché.