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Depuis de nombreuses années, [[w:Benoit Mandelbrot|Benoit Mandelbrot]] alerte les autorités sur les [http://fr.wikiquote.org/wiki/Beno%C3%AEt_Mandelbrot aberrations mathématiques de la modélisation actuelle du marché]. Il souligne que le marché des produits dérivés est un [[w:Jeu_à_somme_nulle|jeu à somme nulle]]. En 2008, ce gigantesque casino réunit environ 60 000 milliards de dollars de titres CDS "Credit Default Swap"<ref>Les [[w:Credit default swap|credit default swap]]s sont de facto des contrats d'assurance contre un risque de faillite. Le marché des CDS est estimé à 33.000 milliards dollars par la Depository Trust & Clearing Corporation, alors que l'association internationale des émetteurs de swaps et produits dérivés (ISDA) l'estime à 47.000 milliards. [[w:Bloomberg_L.P.|Bloomberg]] évalue le marché des CDS à 62000 milliards de dollars en mai 2008.</ref> et de 600 000 milliards de dollars pour le marché des produits dérivés<ref>Le marché des SWAP est l'ensemble des échanges de produits dérivés financiers, à savoir les options d'achat ou de vente sur les taux de change, les taux d'intérêt, les actions, les obligations et le risque de crédit.</ref>. Lorsque les perdants de ce [[w:Jeu_à_somme_nulle|jeu]] ne peuvent plus payer les gagnants, cela aboutit au mieux à la mise en cause de leur patrimoine personnel ou au pire à des conflits.
 
Sans parler du [[w:Secret bancaire|secret bancaire]] et des [[w:paradis fiscaux|trous noirs de la finance mondiale]], rien n'oblige un opérateur financier à publier les informations relatives à ses créances ou dettes figurant dans ses [[w:Hors bilan|engagements hors bilan]].
On ne peut pas demander à un régulateur de ''contrôler un territoire dont il n'a pas la carte''. Cependant, ce déficit de données scientifiquement analysables devrait être compensé par l'automatisation poussée des marchés, le développement des capacités de stockage informatique et les partenariats bancaires avec des laboratoires universitaires.
Grâce à l'électronique et à l'[[w:éconophysique|éconophysique]], les données de marché vont enfin pouvoir être passées au crible de la science quantitative. Cela permettra de calculer non pas les risques encourus par un établissement, mais les risques que les positions de cet établissement font courir à tout le reste du marché. Force est de conclure que les variations de prix à haute fréquence [jusqu'à la milliseconde] sont largement déconnectées de la valeur réelle de l'entreprise observée au niveau des fluctuations boursières basse fréquence [par exemple sur plusieurs mois]<ref>''Crises financières: la science peut-elle les prédire ?'', [[w:Sciences et Vie|Sciences et Vie]], n°1100, mai 2009, page 71.</ref>.