« France : manifestations du 21 octobre à Poitiers contre le projet du gouvernement sur les retraites » : différence entre les versions

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correction effectifs de la police
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Dès 7 h du matin, le dépôt de bus de la société de transports urbains Vitalis (quartier de Touffenet) est bloqué {{citation|par trois à quatre cent manifestants}}, réunis à l’appel de l’intersyndicale locale. Ils empêchent ainsi la circulation des bus aux heures d’embauche. Ils s’installent également sur le rond-point voisin et devant le siège de la direction régionale de France Télécom. Parmi eux, aussi bien des militants convaincus, que des salariés du public et du privé, qui profitent de l’heure matinale pour participer à une action sans perdre de salaire.
 
Entre 7 h 00 et 8 h 00, une cinquantaine d’élèves du lycée Victor-Hugo (centre-ville) occupent une des trois entrées de leur lycée, en laissant passer professeurs et élèves de BTS. Une dizaineMoins de dix policiers (BAC et policiers en tenue) sont présents. La proviseure, les CPE et les vigiles de l’établissement tentent de disperser les manifestants, en s’en prenant physiquement aux élèves, sans succès. Les effectifs policiers sont(BAC, renforcésRG deet dixpoliciers àen vingttenue) sont renforcés d’une dizaine hommesd’hommes, tandis que des professeurs sortent dans la rue pour protéger leurs élèves. La proviseure demande alors à la police d’intervenir pour dégager l’accès, ce qu’elle fait sans sommations, et très violemment : les trente élèves qui s’accrochent entre eux devant la porte subissent matraquages et étouffements de la part des policiers. Une des lycéennes en vue dans le mouvement de contestation se retrouve assommée, jetée à terre. Une dépêche d’agence indique {{citation|qu’elle a trois côtes cassées}}, ce qui se révèle faux dans la soirée, mais l’information circule. Selon Coline Collet (de l’[[w:Union nationale des lycéens|UNL]]), il s’agit d’un policier qui « a perdu ses nerfs » et s’est acharné sur elle. Alors qu’elle est tirée à l’écart par d’autres lycéens, les policiers ne s’occupent pas d’elle, continuant le dégagement de l’entrée. Ce sont les pompiers qui arrivent rapidement sur place qui lui prodiguent les soins nécessaires et la conduisent à l’hôpital.
 
Environ mille à deux mille lycéens se rassemblent très vite devant le lycée Victor-Hugo, venus de Louis-Armand, Auguste-Perret et Aliénor-d’Aquitaine. {{citation|Le directeur départemental de la sécurité publique, Jean-François Papineau, semble conscient de l’excès de violence policière qu’il a ordonné, change d’attitude et propose aux lycéens d’encadrer leur manifestation}}. Alors que les lycéens et les professeurs présents sont révoltés, il nie devant la presse et sur le lieu des faits que la police ait fait usage de la force, sauf pour se défendre des lycéens. Il parle également de « bousculade sans heurts ». Aucune interpellation n’a eu lieu, ce qui confirme que les lycéens n’ont pas usé de violence envers la police. L’intention du pouvoir semble être l’intimidation de lycéens somme toute peu virulents. Ainsi, la police impose à partir du lendemain des contrôles d’identité aux lycéens qui se rendent aux réunions de préparation dans une brasserie voisine. Mais les quelques lycéens interrogés se disent toujours aussi motivés, et le vendredi, ils sont plus nombreux au rassemblement de protestation que les jours précédents.