« France : l'agression d'un représentant CGT à La Poste suscite des interrogations » : différence entre les versions

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{{date|29 octobre 2010}}
Le secrétaire de la section CGT du {{w|Tri du courrier|centre de tri postal}} de {{w|Dijon}}-{{w|Longvic}}, a été victime de coups et blessures, mercredi, en début de soirée. Les faits se sont produits ce jour là, vers les 18 heures, alors qu'il se promenait comme à son habitude. Trois hommes cagoulés et armés de matraques ont surgi pour le rouer de coup. Par la suite, l'intéressé a été hospitalisé et s'en sort avec un œil tuméfié et un bras dans le plâtre. Cet incident serait, de source syndicale, en lien direct avec son activité de militant CGT. Ces faits interviennent au lendemain [[Brèves : 26 octobre 2010#France|du rassemblement de plus de 80 postiers devant le centre]] en guise devenus protestationprotester contre les nouveaux horaires élaborés par la direction.
 
== Une série d'agression ==
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Ce n'est pas la première fois que l'intéressé subit ce genre d'attaques. La première affaire remonte en février 2007 où, dans l'enceinte du centre, il avait été aspergé de gaz lacrymogène alors qu'il se rendait à son local syndical. Puis s'enchaînent les coups de téléphone anonymes, lettres de menaces par rapport à son activité syndicale, serrure de son vestiaire à son travail forcée.
 
Fin 2009, il subit alors une deuxième agression par trois individus. Il s'en est ensuivi trois jours d'arrêt de travail. Des plaintes ont alors été déposées au commissariat de police. Toutes seront, sans exception, classées sans suite par le Procureur de la République. Aucune enquête n'a été ordonnée par les magistrats successifs du Parquet ce qui a suscité l'indignation du personnel de nuit de {{w|La Poste (France)|La Poste}}. Cela a eu pour effet de laisser planer des soupçons quant aux auteurs et aux motifs de ces actes.
 
Après une accalmie, de près d'un an, les lettres anonymes reparaissent mais passent au niveau supérieur. Ce sont alors des menaces de mort qu'il reçoit. Elles interviennent au moment où les premières négociations entre syndicats et direction ont déjà commencées. Celles-ci portent sur la transformation du centre du tri en PIC<ref>Plate-formes industrielles du courrier, un super centre de tri regroupant plusieurs départements. Ceux-ci remplacent les établissements départementaux</ref>. Elles entraînent actuellement un bras de fer entre la {{w|CGT}}, ultra-majoritaire dans l'établissement, et la direction. La principale pierre d'achoppement portaitporte sur les nouveaux horaires, beaucoup plus contraignants et de surcroît beaucoup plus pénibles selon les personnels concernés. Ils touchent de plein fouet les personnels de nuit. Ceux-ci travaillent actuellement selon le système dit des {{Citation|deux nuits sur quatre}} de 20 h/6 h.
 
== L'affaire s'envenime ==
[[Fichier:Manif ctc 2010 10 26 2.jpg|left|upright=1.1|thumb|Le même rassemblement du 26 octobre 2010.]]
Aussi, 80 postiers, principalement des brigades de soirée et de nuit, se sont [[Brèves : 26 octobre 2010#France|rassemblés mardi après-midi]] pour manifester leur désapprobation face aux propositions de La Poste dont la plupart sont non négociables. Et c'est justement au lendemain de ce rassemblement que le secrétaire de section subit cette agression. La nouvelle a suscité une vive émotion parmi ses collègues, notamment ceux des brigades de nuit. Après avoir autorisé un premier colloque annonçant l'agression, la Poste a interdit, par la suite, toute nouvelle prise de parole de la part des représentants syndicaux.
 
Le lendemain, le secrétaire départemental de la CGT PTT de {{w|Côte d'Or,}} M. Jean-Luc Sac a alors demandé, à la direction du centre, de rendre compte de l'affaire lors de la prise de service du personnel de nuit où travaille la victime. Il a sollicité, à l'occasion, la présence de son directeur lors de ce compte-rendu. Ce dernier leur a opposé une fin de non-recevoir. Selon les syndicalistes, l'intéressé aurait déclaré que les faits se sont déroulés en dehors de son centre et de la Poste. Il a dépêché sur place son responsable de production lequel leur a signifié l'interdiction toute prise de parole. Par la suite, il a enjoint le personnel présent lors de ce rassemblement de reprendre son service sous peine d'être porté d'office gréviste et de quitter les lieux. Cette intransigeance a indigné les agents de nuit puis a provoqué des échanges verbaux particulièrement vifs avec leur responsable. Une quarantaine ont choisi d'ignorer l'injonction et ont alors écouté M. Jean-Luc Sac, secrétaire départemental, leur exposer la situation. L'encadrant chargé de la production a alors mis sa menace à exécution.