« Japon : le Premier ministre échappe à une motion de censure » : différence entre les versions

Le Premier ministre {{w|Naoto Kan}} a échappé à une {{w|motion de censure}} après qu'elle a été rejetée jeudi par la {{w|Chambre des représentants du Japon|Chambre des représentants}}, la chambre basse du parlement. Sur les 480 sièges quequi composent la chambre, 293 se sont opposés à la motion tandis que 152 ont voté en sa faveur. Plusieurs membres étaient absents ou se sont abstenus.

M.  Kan avait affirmé avant le début du vote lors d'une réunion du {{w|Parti démocrate du Japon}} (PDJ) qu'il démissionnerait après avoir mené à leur terme un certain nombre d'actions dans le cadre de la reconstruction post-catastrophe et la gestion de la {{w|accidentAccidents nucléairenucléaires de Fukushima|crise nucléaire de Fukushima}}. {{Citation1|Une fois que j'aurai assumé mon rôle dans la gestion du désastre, je transmettrai mes responsabilités à une génération plus jeune}}. C'est certainement ce qui a convaincu plusieurs députés de voter contre la motion et d'accorder du temps supplémentaire à M.  Kan.

Les partis d'opposition avaient déposé une motion de censure la veille contre M.  Kan, en vue de le contraindre à démissionner, en raison de leur insatisfaction quant à sa façon de gérer la crise à la suite de la {{w|SéismeTremblement de 2011terre deau laJapon côtede Pacifiquemars du Tōhoku2011|catastrophe du 11 mars}}. Mais le PDJ a pu compter principalement sur les partis avec qui il forme une coalition. La partie n'était pas gagnée : plusieurs députés du PDJ, comme {{w|Ichirō Ozawa}}, un rival de M.  Kan, s'étaient engagés à voter en faveur de la motion. D'autres directement membres du cabinet de M.  Kan appartenant également au PDJ avaient démissionné la veille du vote, de façon à pouvoir soutenir l'initiative de l'opposition.

La situation du Premier ministre en exercice depuis bientôt un an n'en est pas moins difficile et son taux de soutien dans l'opinion est inférieur à 20 %. Lundi dernier, le quotidien ''{{w|Nihon Keizai Shinbun|Nikkei}}'' publiait par ailleurs un sondage montrant que sept Japonais sur dix sont favorablefavorables à un départ du Premier ministre, mais que la moitié souhaite que sa démission n'intervienne qu'une fois réglée la crise nucléaire à Fukushima.