« Les solutions alternatives de l'Europe pour contrer la crise - interview de Pierre Larrouturou par la RTBF » : différence entre les versions

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==Origines de la crise==
 
{{Citation à gauche|La crise financière, que nous vivons depuis quatre ans, est le résultat de trente années de crise sociale.<br><br> C'est ce qu'il faut comprendre sous peine d'aggraver les problèmes.|20|20|}}
Premier constat: les solutions apportées à la crise par les pays européens depuis 2008 ne fonctionnent pas.
L'{{w|Italie}}, l’{{w|Irlande}}, l'{{w|Espagne}}, le {{w|Brésil}} et l'{{w|Inde}} entrent dans la récession.
La {{w|Chine}} vient d'annoncer l’éclatement de la bulle immobilière. Globalement, depuis quatre ans, nos dirigeants se trompent. Ils agissent dans la panique. Tous les quinze jours, un sommet historique est organisé mais au bout d'une semaine on se rend compte que cela ne fonctionne pas.
 
Globalement, depuis quatre ans, nos agissent dans la panique.
Pourquoi, c'est qu'on fait depuis 4 ans ne règle aucun problème, mais l'aggrave. C'est parc-que la diagnostique est fausse. M. Larrouturou propose de prendre le temps de réfléchir afin de comprendre d’où provient réellement la crise et quelles sont les vraies solutions pour la contrer.
Tous les quinze jours, un sommet historique est organisé mais au bout d'une semaine on se rend compte que cela ne fonctionne pas.
'''Pourquoi, c'est qu'on fait depuis 4 ans ne règle aucun problème, mais l'aggrave?
C'est parc-que la diagnostique est fausse.
'''
Pourquoi, c'est qu'on fait depuis 4 ans ne règle aucun problème, mais l'aggrave. C'est parc-que la diagnostique est fausse. M. Larrouturou propose de prendre le temps de réfléchir afin de comprendre d’où provient réellement la crise et quelles sont les vraies solutions pour la contrer.
 
On n'est pas vraiment dans la crise financière. Dans son livre<ref>Pierre Larrouturou: "Pour éviter le Krach ultime"</ref>, il y a une courbe, qui est très important (sur la page 87). Onil voisprésente la courbe démontrant l’évolution la dette totale aux États-Unis depuis 1950.
Et on vois, que depuis quelque années, la dette monte, monte, monte.
C'est terrifient.
Mais la bonne nouvelle est que, il y a 30 ans - jusque arriver de Ronald Reagan, et c'est très impressionnant - tout c'est que a fait Roosevelt, ça a marché jusque à l'arriver de Ronald Reagan en 1981.
Il n'y avait pas besoin ni les dettes privées, ni la dette publique, pour nourrir l’économie.
Ce n'est pas une vision théorique.
Pendant 30 ans, dans tous nos pays, il y avait un équilibre social.
C'est qui allait aux actionnaires et c'est qui allait aux salaries, était à peu près équilibré.
Et il n'y avait pas besoin, que les gens s'endettent pour nourrir l’économie. Et c'est depuis arriver de Ronald Reagan aux États-Unis en 1981, c'est depuis le succès de la politique libérale, que dans tous nos pays, on a besoin de dettes. Pourquoi?
 
Et c'est depuis arriver de Ronald Reagan aux États-Unis en 1981, c'est depuis le succès de la politique libérale, que dans tous nos pays, on a besoin de dettes.
Pars-que premièrement il y a la dette publique, parque on a fait de très beaux impôts aux le plus riches. Et sur tout, il faut, que les gens s'endettent, pars-que c'est qui va aux salaires est trop faibles. Sur ensemble des pays de l'OECD, on voit, ce qui allait aux salaires et cotisations, c’était 67% du PIB, il y a 30 ans et c'est ne plus que 57%. Donc, ce sont des sommes considérable, qui aurait du allés aux salariés et qui sont allés vers les marchés financiers. Et donc, pour maintenir la consommation, on a dit aux gens - aux espagnoles, aux français, aux belges - "OK, vous avez les petits salaires, les petits boulots. Mais vous pouvais, quand même, acheter une voiture - on va vous prêter l'argent". Donc, ce que on a pas donné aux salaires, on a donné a prêtant de l'argent. C'est la dette privée.
Pourquoi?
Pars-que premièrement il y a la dette publique, parque on a fait de très beaux impôts aux le plus riches.
Et sur tout, il faut, que les gens s'endettent, pars-que c'est qui va aux salaires est trop faibles.
Sur ensemble des pays de l'OECD, on voit, ce qui allait aux salaires et cotisations, c’était 67% du PIB, il y a 30 ans, et c'est ne plus que 57%.
Donc, ce sont des sommes considérable, qui aurait du allés aux salariés et mais qui sont allés vers les marchés financiers.
Et donc, pour maintenir la consommation, on a dit aux gens - aux espagnoles, aux français, aux belges - "OK, vous avez les petits salaires, les petits boulots.
Mais vous pouvais, quand même, acheter une voiture - on va vous prêter l'argent".
Donc, ce que on a pas donné aux salaires, on a donné a prêtant de l'argent. C'est la dette privée.
 
==Reforme de retraites est une erreur==
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{{Citation à gauche|Repousser l'âge de la retraite sans régler le chômage, ça ne sert à rien.|20|20|}} Repousser l'âge de départ à la retraite ne fonctionnera pas, et risque même d'aggraver les problèmes.
 
Si on ne règle pas le chômage à l'origine, cela ne sert à rien de repousser l'âge de la retraite car finalement les gens resteront plus longtemps au chômage.
M. Larrouturou soulève deux points importants. Oui, il y a un vrai problème de financement des retraites. Oui, il y a vieillissement de la population - et c'est une bonne nouvelle. Grâce au système de santé, grâce à l’alimentation nous vivons plus longtemps et en pleine forme. Par contre, en ce qui concerne le financement on nous dit, que si on ne fait rien, il aura un déficit de 1 % du PIB en 2020. Un pour-cent!
On dit au gens de travailler plus longtemps, mais en France, par exemple, il n'y a que 19 % de personnes âgées de 60 à 64 ans qui ont un véritable emploi.
On demande à la plupart des gens de travailler, mais ils ne peuvent pas; ils sont au chômage.
Si on repousse l'âge de la retraite d'un an, il leur manquera quatre trimestres.
Si on demande 4 trimestre, ils vont perdre moins de 10% de leur retraite.
On dit qu'on veut sauver leurs retraites, mais on va baisser de 10 % leur niveau de vie.
Plus concrètement, il y a des millions de gens qui vont perdre de 100 à 150 Euros par mois à moins qu'ils ne soient condamnés à vivre au chômage ou avec le RMI (en France) jusque 67 ans; une sorte de vie au rabais, une vie de galères.
Par conséquent, l'unique issue à la crise serait de s'attaquer radicalement au chômage.
 
M. Larrouturou soulève autres points importants.
Et ça, c'est l'argument utilisé pour justifier la réforme du système et sa viabilité. Avec la pyramide des âges, les retraites vont coûter de plus en plus cher à la collectivité et il faudra que les états s'endettent encore plus. Afin d'être crédibles et de ne pas se retrouver dans le collimateur des marchés financiers, il faut faire cette réforme maintenant sinon la crise va s'aggraver.
Oui, il y a un vrai problème de financement des retraites.
Oui, il y a vieillissement de la population - et c'est une bonne nouvelle.
Grâce au système de santé, grâce à l’alimentation nous vivons plus longtemps et en pleine forme.
Par contre, en ce qui concerne le financement on nous dit, que si on ne fait rien, il aura un déficit de 1 % du PIB en 2020. Un pour-cent!
 
Et ça, c'est l'argument utilisé pour justifier la réforme du système et sa viabilité par les gouvernements.
M. Larrouturou démontre, en se basant sur les chiffres d'Eurostat et de l'OCDE, que ce qui va aux salaires et aux cotisations a baissé de 10 % du PIB depuis 30 ans dans nos pays. Il y a 30 ans, ce qui allait au capital et au bénéfice était beaucoup plus faible. Or la part de cotisation pour la retraite et la cotisation du SECU a diminué de 10 % du PIB alors qu'ils nous annoncent un déficit de seulement 1% du PIB.
Que avec la pyramide des âges, les retraites vont coûter de plus en plus cher à la collectivité et il faudra que les états s'endettent encore plus.
Et ça, c'est l'argument utilisé pour justifier la réforme du système et sa viabilité. Avec la pyramide des âges, les retraites vont coûter de plus en plus cher à la collectivité et il faudra que les états s'endettent encore plus. Afin d'être crédibles et de ne pas se retrouver dans le collimateur des marchés financiers, il faut faire cette réforme maintenant sinon la crise va s'aggraver.
 
Mais, M. Larrouturou souligne que, ce qui va aux salaires et aux cotisations a baissé de 10 % du PIB depuis 30 ans dans nos pays.
Mais, si on ne règle pas le chômage à l'origine, cela ne sert à rien de repousser l'âge de la retraite car finalement les gens resteront plus longtemps au chômage. On dit au gens de travailler plus longtemps, mais en France, par exemple, il n'y a que 19 % de personnes âgées de 60 à 64 ans qui ont un véritable emploi. On demande à la plupart des gens de travailler, mais ils ne peuvent pas; ils sont au chômage. Si on repousse l'âge de la retraite d'un an, il leur manquera quatre trimestres. Si on demande 4 trimestre, ils vont perdre moins de 10% de leur retraite. On dit qu'on veut sauver leurs retraites, mais on va baisser de 10 % leur niveau de vie. Plus concrètement, il y a des millions de gens qui vont perdre de 100 à 150 Euros par mois à moins qu'ils ne soient condamnés à vivre au chômage ou avec le RMI (en France) jusque 67 ans; une sorte de vie au rabais, une vie de galères. Par conséquent, l'unique issue à la crise serait de s'attaquer radicalement au chômage.
Il y a 30 ans, ce qui allait au capital et au bénéfice était beaucoup plus faible.
'''M. Larrouturou démontre, en se basant sur les chiffres d'Eurostat et de l'OCDE, que ce qui va aux salaires et aux cotisations a baissé de 10 % du PIB depuis 30 ans dans nos pays. Il y a 30 ans, ce qui allait au capital et au bénéfice était beaucoup plus faible. Or la part de cotisation pour la retraite et la cotisation du SECU a diminué de 10 % du PIB, ce 30 dernières années, alors qu'ils nous annoncent un déficit de seulement 1% du PIB du système de retraites.'''
 
==L'austérité est une fausse route en augmentent des risques de récession==
 
{{Citation à gauche|En poussant les états a l’austérité, on crée les conditions de la récession.|20|20|}} La Belgique, l'Italie, la France, l'Espagne ont demandés de payer des taux d'intérêts de 4, 5, 6 ou 7 %. Quand l’État belge ou l’État espagnol a besoin d'argent, il doit payer 6 ou 7 % d'intérêts. Or on vient de découvrir, qu'aux États-Unis, la Banque Centrale a prêté 1.200 milliards aux banques au taux de 0,01 %. De même, la Banque Centrale Européenne a prêté 480 milliards aux banques au taux de 1 %. Il apparaît, qu'en raison de la crise, les banques centrales prêtent l'argent aux banques presque gratuitement. Pourquoi les États, les services publiques, les fonds de pensions, devraient-ils payer plus cher ? Ce sont deux poids, deux mesures, c'est scandaleux en terme de justice sociale et c'est ce qui, économiquement, va nous tuer. En Italie, dans le même temps, les syndicats sont dans la rue et la patronne du MEDEF italien - la patronne du patronat - dit que l’austérité va provoquer la récession et que l’économie italienne va s’effondrer. La même semaine, c'est sont des syndicats et le patronat italien, qui disent, qu'on fait de fausse route.
{{Citation à gauche|En poussant les états a l’austérité, on crée les conditions de la récession.|20|20|}}
 
Il apparaît, qu'en raison de la crise, les banques centrales prêtent l'argent aux banques presque gratuitement.
Pourquoi les États, les services publiques, les fonds de pensions, devraient-ils payer plus cher ?
Ce sont deux poids, deux mesures, c'est scandaleux en terme de justice sociale et c'est ce qui, économiquement, va nous tuer.
 
Quand la Belgique, l'Italie, la France, l'Espagne a besoin d'argent, elle doit payer des taux d'intérêts de 4, 5, 6 ou 7 %.
Or on vient de découvrir, qu'aux États-Unis, la Banque Centrale a prêté 1.200 milliards aux banques au taux de 0,01 %.
De même, la Banque Centrale Européenne a prêté 480 milliards aux banques au taux de 1 %.
 
En Italie, dans le même temps, les syndicats sont dans la rue et la patronne du MEDEF italien - la patronne du patronat - dit que l’austérité va provoquer la récession et que l’économie italienne va s’effondrer. La même semaine, c'est sont des syndicats et le patronat italien, qui disent, qu'on fait de fausse route.
 
Un auditeur a demande à M. Larrouturou: "Les banques prêtent à la Suisse avec les taux d'intérêt négatifs et on se rend compte, que on les loin. Le luxe n'est pas la solution, la solidarité oui! Est-la récession nécessaire ?"
 
Selon M. Larrouturou, la récession n'est pas nécessaire.
Selon M. Larrouturou, la récession n'est pas nécessaire. Mais en toutes façon on va dans la récession, vue des déséquilibres accumulés depuis 30 ans et sur tout depuis 3 ans - on va vers une crise. On va vers une crise, vue la bulle immobilière en train d'éclater en Chine et la dette totale des États-Unis approchent le 358% du PIB. Donc de toutes façon, on va dans un crise. La question à savoir, est-ce des grosses turbulences (on a tous déjà pris un avion, où on nous a dit de attacher des ceintures, pars-que il aura des turbulences), ou est-que c-est un effondrement? Et le problème, c'est qu'il semble, que nos dirigeants sont, aujourd’hui, aveugles. Et si on continue la même politique, on risque un effondrement.
 
Le gouverner de la Banque centrale d'Angleterre a dit, d’ailleurs, il y a une semaine, que on va peut-être vers une crise plus grave que en 1930. On se demande, à quoi ça sert de faire la grève en Belgique, contre des mesures, comme ça été voté. Et voila, ça veut dire "STOP" au gouvernement. On sent la panique, donc il faut prendre quelques heurs pour réfléchir, et il faut prendre quelques semaines pour négocier.