« Algérie : 50 ans d'indépendance » : différence entre les versions

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[[Fichier:Flag of Algeria.svg|thumb|200px|right|Le 5 juillet 1962, l'indépendance de l'Algérie est déclarée]]
{{Date|5 juillet 2012}}
C'était il y a tout juste 50 ans, le 5 juillet 1962, le {{w|Charles de Gaulle|général De Gaulle}} proclamait l'indépendance de l'[[:w:Algérie|Algérie]], après plus de 7 ans de guerre et une nette victoire du « oui » au référendum du 1{{er}} juillet 1962. Ce jour-là, la population algérienne en liesse fête sa liberté retrouvée, drapeaux du FLN ({{w|Front de Libération Nationale}}) à la main. Akli Gasmi, jeune berger en Kabylie maritime à l'époque, se souvient : « ''C'est quelque chose qu'on ne vit qu'une fois. On a vu tous les villages, toute la population venir, les hommes, les femmes. Ils dansaient, ils chantaient. On se rencontrait, on criait. C'était l'euphorie'' ». Pour l'ALN ({{w|Armée de Libération Nationale}}), cette journée fut la finalisation finale d'une victoire acquise depuis les accords d'Évian, signés le 18 mars 1962, qui instauraient un cessez-le-feu entre les indépendantistes algériens et l'armée française.
 
Cependant, la journée du 5 juillet 1962 ne fut pas vécue de la même manière par tous les habitants de l'Algérie. Alors que la population locale fête sa nouvelle indépendance, les {{w|Pieds-Noirs}} se préparent à l'exil en France. À {{w|Oran}}, une fusillade éclate dans le défilé célébrant l'indépendance, provoquant un [[:w:Massacre du 5 juillet 1962|véritable massacre]] dans la population européenne, chiffré à plusieurs centaines de morts de disparus. Michel Guay, jeune appelé et témoin de la scène avec le photographe de son régiment, raconte : « ''Moi, j'étais dans une 2 CV. On s'est retrouvé à plat ventre sous la voiture. Ça pétait de partout. Tout le monde a cru que c'était l'OAS qui provoquait ces événements-là, donc il y a eu des représailles terribles contre la population européenne. [...] L'armée avait interdiction d'intervenir et même la gendarmerie n'a pas bougé d'un poil'' ». La journée fut aussi douloureuse pour les supplétifs algériens qui avaient servit sous les ordres de l'armée française durant la guerre et qui durent fuir vers la France pour échapper aux représailles qui allaient s'abattre les semaines suivantes sur les {{w|Harkis}}.