« Iran : le discours d'Hassan Rohani sème le doute dans la communauté internationale » : différence entre les versions

[version vérifiée][version vérifiée]
Contenu supprimé Contenu ajouté
hyperliens
Ligne 5 :
; Un changement de ton pour le même fond
 
Le discours d’Hassand’{{w|Hassan Rohani}} aux Nations Unies marque un changement de stratégie diplomatique clair entre son prédécesseur, {{w|Mahmoud Ahmadinejad}}, et lui. Les occidentaux, habitués aux critiques acerbes de l’ancien président iranien assistent le 24 septembre dernier à une allocution toute en modération. Chaque terme est choisi avec précision et rien n’est laissé au hasard par Hassan Rohani.
 
Longtemps réfuté par Mahmoud Ahmadinejad, l’Holocauste est enfin reconnu par le président iranien, le qualifiant de « grand crime » commis contre les juifs par les nazis. Un petit pas vers l’Occident avant un grand pas en arrière de la part du président : Rohani tient ensuite à préciser qu’il n’est en rien historien et qu’il ne relève donc pas de ses compétences de juger de l’ampleur de ce crime. Il rejoint finalement les discours de son prédécesseur en réfutant toute singularité à l’Holocauste et en rejoignant ce crime contre l’humanité avec la création de l’Etat juif.
Ligne 15 :
; Le soutien de Rohani à la Syrie et le massacre d’Achraf
 
Les dirigeants occidentaux restent en effet sur leurs gardes, particulièrement lorsqu’est évoqué le cas de la Syrie. Il est de notoriété internationale logistiquement que le régime iranien soutient {{w|Bachar el-Assad}} contre les insurgés en Syrie, une aide militaire logistique qui va à l’opposé de la position défendue par la plupart des occidentaux comme la France et surtout, les EtatsÉtats-Unis, qui réclament de Rohani un assouplissement de sa position dans ce conflit.
 
Il y a cependant peu de chance que ces demandes soient satisfaites. La famille Assad et le régime iranien sont alliés politiquement depuis de nombreuses années et partagent une même religion (Bachar el-Assad est alaouite, une branche du chiisme). Loin d’accéder aux exigences des occidentaux, Hassan Rohani demande à ces derniers d’éviter toute « effusion de sang du peuple syrien » en écartant l’option militaire. Une option pourtant prise au début du mois de septembre au camp d’opposants au régime iranien d’Achraf en Irak. La question de la sincérité des propos de Rohani se pose une nouvelle fois.
 
Le 1{{er}} septembre dernier au matin, 52 opposants au régime de Rohani, réfugiés depuis le début des années 90 au camp d’Achraf en Irak, sont tués. Officiellement, aucun responsable précis n’est pointé du doigt par la communauté internationale. Officieusement, les opposants au régime toujours en vie, appartenant au CNRI ([[w:Organisation des moudjahiddines du peuple iranien|Conseil nationalNational de la Résistance iranienneIranienne]]), imputent ce crime au régime iranien qui serait en relation étroite avec le gouvernement irakien depuis la chute de Saddam Hussein. Le doute plane sur les réels responsables et l’opposition accuse Rohani.
 
Quelques jours seulement avant l’attaque au camp d’Achraf, l’Iran était en discussion avec le ministre de l’Intérieur irakien. Après l’attaque, les Gardiens de la Révolution du régime iranien ont publié un communiqué dans lequel ils se réjouissent de cette attaque commise, selon eux, par « les forces djihadistes irakiennes ». Désormais, 7 résidents du camp d’Achraf sont pris en otage et détenu près de Bagdad où les forces irakiennes souhaitent les remettre aux autorités iraniennes, information donnée par {{w|Catherine Ashton}}, la 1ère vice-président de la Commission européenne, qui a précisé son « inquiétude », assurant « qu’il y a un risque important qu’ils soient extradés vers l’Iran ».
 
== Sources ==